"Conte décide de vérifier la confiance."
14/12/2020
Italie. Revue de presse.
Le débat autour de nouvelles restrictions sur les déplacements en vue des fêtes de fin d'année, malgré les assouplissements de ces derniers jours, fait les gros titres des médias italiens. « Fêtes, l'Italie en zone rouge » - Le gouvernement étudie un modèle identique à celui de l’Allemagne » (Corriere della Sera), « L'Allemagne reconfinée. Italie : de nouvelles restrictions pour Noël » (La Repubblica), « Trop de gens dans les rues, Noël en zone rouge » (La Stampa), « Qualité de la vie pendant la Covid » - Bologne première du classement, la Lombardie en mauvaise position » (Sole 24 Ore), « Chaos Noël, restrictions pendant les fêtes » (Il Messaggero), « Sassoli : comités d'experts pour tous les pays et contrôles sur les plans de relance nationaux » (Il Fatto Quotidiano), « Noël fait peur, tout sera à nouveau fermé » (Il Giornale), « Nouvelles restrictions après l'assaut aux magasins » (Il Mattino).
La décision du Président du Conseil de rencontrer les chefs de groupe des partis de gouvernement pour vérifier la tenue de sa majorité et sceller un « nouveau pacte de gouvernement », après les menaces d'Italia Viva de retirer ses ministres est aussi largement reprise : « Conte décide de vérifier la confiance » (Corriere della Sera), « Renzi pret à retirer ses ministres » (La Repubblica), « Axe PD-M5S pour sécuriser Conte» -« Italia Viva freine et exclut la possibilité d'une crise » (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica « Feu vert à la vérification (« verifica ») sur la tenue de la majorité. Renzi est prêt à décrocher dès le 28 décembre » : « Il ne s’agira pas des anciens rituels politiques de la Première République. L’idée de Conte est de rencontrer d’abord, un pae un, les partis politiques et ensuite de recevoir les chefs de délégation avant de faire ses choix. A condition que Renzi accepte cela. Sur le calendrier de ce dernier, il y a une date en rouge : le 28 décembre. Si le Président du Conseil n’aura pas satisfait toutes ses demandes sur le Plan de Relance et s’il n’aura pas fait publiquement une autocritique, le chef d’Italia Viva est prêt à débrancher la prise au gouvernement Conte II par le biais d’un discours au Sénat où il fera la liste des erreurs et des omissions du Président du Conseil et décrétant ainsi la fin de cette expérience de gouvernement. La feuille de route de Conte est étalée sur deux semaines, avec la tentative d’arriver à déminer la bombe placée sous le Plan de Relance italien, allant de la répartition des fonds selon les projets jusqu’à la structure même du comité d’experts. Des mots venant de Maria Elena Boschi pourraient pourtant rassurer ‘’Nous ne voulons aucune crise. Si Conte dit qu’il a les meilleurs ministres possibles, pour nous l’hypothèse d’un remaniement est terminée. Toutefois, nous ne sommes pas des ‘’yesman’’ ‘’. A ce stade, il n’y a pas les conditions pour former un nouvel exécutif, encore moins un gouvernement technique. ».
ARTICLE, La Repubblica, « Bruxelles rejette la loi qui protège Mediaset de l’entrée au capital par Vivendi » : « Bruxelles bloque la loi dite ‘’sauve-Mediaset’’ de manière formelle par le biais d’une lettre adressée au ministère du Développement Economique. Après les polémiques de ces derniers jours, et un long bras-de-fer à Paris entre la société de Berlusconi et celle de Vivendi, la guerre est désormais ouverte. Le stop venant de l’Europe tombe à la veille d’une probable intervention du Tribunal Administratif de Rome sur le gel des actions de Mediaset achetées par le groupe français et après que le Parquet de Milan a clôturé son enquête sur la direction de Vivendi au sujet de possibles ‘’manipulations du marché’’ et d’‘’obstacle dans l’exercice des fonctions des autorités de vigilance’’. Le gouvernement italien n’a jamais répondu à la lettre de la Commission européenne (d’il y a un mois). L’affaire risque ainsi de retomber sur l’exécutif de Rome. Forza Italia avait approuvé la loi de finances. La semaine d'après, le parti de Berlusconi a décidé de voter contre la réforme du MES. La lettre de Bruxelles ouvre ainsi un autre front de cette bataille et ajoute probablement un autre dossier bien délicat sur la table de la prochaine « vérification » (verifica) de gouvernement ».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Massenzio, « Les opposants à la ligne Lyon-Turin sont de retour, ainsi que les affrontements » : « Le leader des opposants “No Tav”, Alberto Perino, affiche toute sa détermination ‘’ils nous croyaient morts, alors que nous sommes là pour rappeler que la Vallée de Souse ne se fera pas corrompre par des compensations’’. Le chantier a repris son travail à Chiomonte. Deux ans plus tard, les ouvriers sont retournés au chantier escortés par la police. Le fait que les travaux - même s’il s’agit de l’élargissement du chantier sans aucun travail de creusement ultérieur - aillent de l’avant alors que la discussion au Sénat en cours est considérée comme une provocation. Les maires de la région considèrent également inacceptable la ‘’militarisation’’ de Galgione, le petit village concerné par l’élargissement du chantier. Environ 400 personnes ont manifesté contre ce qu’ils appellent le « monstre ». La manifestation aurait dû être pacifique, or le cortège s’est ensuite dirigé vers les bois pour détourner les barrages et attaquer les forces de l’ordre avec des lancement de pétards et de pierres. La guérilla a duré deux heures. Deux agents ont été blessés et 80 personnes ont été identifiées par la brigade Digos : il s’agit pour la plupart de représentants des centres sociaux et du monde proche des courants anarchistes. Forza Italia et le Parti démocrate ont demandé de la fermeté contre les manifestants ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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