"Le débat autour de la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité."
03/12/2020
Italie. Revue de presse.
La ''ligne dure'' sur les nouvelles règles antiCovid décidée lors du conseil des ministre de mercredi soir fait les gros titres des médias italiens. La presse relève notamment les frictions au sein du gouvernement au sujet des limitations aux regroupements familiaux pendant les fêtes : "L'Italie sera fermée pendant les fêtes" - ''Le décret prévoit la fermeture des régions du 21 décembre au 6 janvier, interdiction de se rendre dans sa résidence secondaire'' (Corriere della Sera), "Noël uniquement avec le premier cercle familial" - ''C'est la ligne dure qui s’impose'' (La Repubblica), "Pas de voyages à Noël'' - ''Bras-de-fer sur les visites aux grands-parents'' (La Stampa), "Le gouvernement verrouille l'Italie à partir du 21 décembre'' (Sole 24 Ore), "Hôtels et croisières, interdiction de réveillon'' (Il Messaggero), "Voici le plan italien : 200 millions de vaccins'' (Fatto Quotidiano).
Le débat autour de la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) est aussi commenté : "MES, le gouvernement vacille" - "La révolte des 5 Etoiles sur la réforme et la volte-face de Berlusconi. Le gouvernement n'a pas les voix suffisantes au Sénat sur le fonds européen'' (La Repubblica), "Le chantage des 5 Etoiles sur Conte" (Il Giornale).
COULISSES, La Stampa, de L. Monticelli « Les tergiversations de Forza Italia et du M5S, le Palais Chigi peut compter sur l’appui du Quirinal » : « Ceux qui ont pu parler à G. Conte assurent que ce dernier est déterminé et concentré surtout sur le bouclage du décret sur les nouvelles règles anticovid. Même s’il est inquiet, il est toutefois confiant sur le fait que d’ici une semaine il aura les voix suffisantes au Sénat pour faire approuver la motion sur la réforme du MES. Au Palais Chigi, on est sûrs d’avoir un allié au Quirinal car, si la majorité devait se scinder sur le MES, Mattarella pourrait prendre acte de la rupture. On irait alors vers des élections anticipées avec la réduction du nombre de parlementaires. Ce qui se traduirait par 345 élus de moins. Un argument de poids, qui fera peur et à même de faire reculer les dissidents. La majorité vise toutefois à récupérer une grande partie des sénateurs qui sont en train de faire pression. Le ministre des Affaires européennes, E. Amendola, est déjà au travail. Il a rencontré les chefs de groupe et a commencé à argumenter avec eux sur le texte qui sera présenté aux Chambres. L’ébauche mettra noir sur blanc le fait qu’un éventuel recours au MES devra nécessairement passer par un vote du Parlement. De cette manière, explique une source, il sera possible de satisfaire à la fois les 5 Etoiles et le PD. Cette ‘’persuasion morale’’ semblerait marcher puisque déjà 4 députés et une sénatrice du M5S ont retiré leur signature dans la lettre adressée aux ténors du Mouvement au sujet du véto sur la réforme du fonds communautaire ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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