"Le Covid entraîne 5 millions et demi d’Italiens dans la spirale de la pauvreté."
01/12/2020
Italie. Revue de presse.
Les nouvelles mesures en vue des fêtes de fin d'année dans le cadre de la crise sanitaire font toujours les gros titres des médias italiens : "Les hôtels de montagne seront fermés'' - ''Tensions avec les régions. Nouvelles règles de quarantaine pour les voyages à l'étranger'' (Corriere della Sera), "5 millions de nouveaux pauvres'' - ''La pandémie accentue la crise. L'UE approuve la réforme du MES, avec un vote favorable du gouvernement Conte'' (La Repubblica), ''Annulation des taxes plutôt que des remboursements aux entreprises qui ont connu des pertes de revenus'' – Déblocage d’un fonds de 5,3 milliards que l’exécutif est prêt à financer par de nouveaux déficits'' (Il Messaggero), "Le chaos des vaccins pour la troisième vague'' - ''Les médecins lancent un cri d’alerte. Le gouvernement interdit les déplacements entre les régions'' (Il Mattino), "L'UE dit non aux messes : il faut interdire la messe de noël'' (Fatto Quotidiano, Il Giornale).
ARTICLE, La Repubblica, V. Conte, « Le Covid entraîne 5 millions et demi d’Italiens dans la spirale de la pauvreté » : « 5,5 millions de nouveaux pauvres s’ajouteront aux 8,8 millions déjà existants à cause de la crise. Parmi eux, on compte des travailleurs pauvres, la classe moyenne appauvrie, les travailleurs indépendants en attente de versement de leur indemnité de chômage partiel, les saisonniers et des jeunes familles. Sont à risque également les moins de 18 ans, qui subissent les séquelles de la fermeture des écoles. La structure Caritas affirme avoir "multiplié par deux [ses] interventions" et explique dans son rapport de 2020 que presque la moitié de ceux qui se sont adressés à l’association depuis le premier confinement ne l’avait jamais fait auparavant. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Giovanni Toti (Forza Italia), président de la région Ligurie « Noël, c’est la Coupe des Champions de l’économie. Maintenant il faut une nouvelle zone blanche » : « ‘’Il faut davantage d’équilibre entre les deux extrêmes que sont la tendance à tout fermer et celle à tout ouvrir. Il y a notamment un vide normatif à combler entre la réglementation en zone jaune et la totale liberté : il faut définir une quatrième zone, une zone tampon entre zone jaune et l’absence totale de mesures. Lors de la réunion du jour avec le gouvernement en vue du nouveau décret, je demanderai à ce qu’il n’y ait pas de nouvelles restrictions pour Noël, période qui équivaut à elle seule à 3 mois de chiffre d’affaires. Un pan entier de l’économie, et donc de l’emploi, du commerce, des secteurs agroalimentaires et de la restauration, est en jeu. Puisque la diffusion du virus le permet, contrairement aux semaines précédentes, il faut laisser un peu plus d’espace de liberté. J’évoquerai notamment la question des sports d’hiver et de l’ouverture des restaurants en soirée. Encore une fois, l’enjeu économique est énorme. Pour les déplacements entre les régions, je prône la souplesse, voire même la possibilité de se déplacer vers la zone rouge, s’il s’agit de permettre à des familles de se rassembler’’. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, de M. Perrone « Le oui au MES divise les 5 Etoiles mais facilite la tâche de Gualtieri à Bruxelles » : «Le feu vert à la réforme du MES par le dirigeant par intérim du M5S arrive tôt dans l’après-midi : ‘’nous ne voulons pas adopter une approche d’obstruction et nous n'empêcherons pas l’adoption des modifications du Traité’’, explique dans un communiqué Vito Crimi, provoquant la stupeur des 5 Etoiles les plus intransigeants qui avaient le matin même attaqué durement ladite réforme. C’est l’énième volteface du Mouvement, qui survient alors que R. Guatieri assistait à la réunion de l’Eurogroupe appelé à approuver la réforme du MES. Cela a facilité la tâche du ministre de l’Economie, l’Italie étant le dernier pays membre à ne pas avoir encore donné son assentiment. Et surtout, cela démine le terrain en vue du vote du Parlement du 9 décembre à la motion pour donner à G. Conte le mandat pour autoriser le feu vert final au Conseil Européen du 11 décembre. Le mécontentement au sein du M5S est élevé mais la tendance générale est celle de croire que tout se passera bien, le 9 décembre, grâce au « travail sur le langage » qui sera fait sur la motion déposée par la majorité afin d’éviter des imprévus ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères, par E. Buzzi, « Je crains les vétos des autres pays sur le Plan de Relance européen. Un remaniement ? C’est autre chose qu’il nous faut » : « ‘’Plus que d’un remaniement, je m’inquiète du véto d’autres pays européens sur le Plan de Relance, le virus, les entreprises en difficultés, les familles… Il n’est pas envisageable, compte tenu de la période, de taxer les classes moyennes, ceux qui génèrent de nouveaux emplois. La taxe sur l’épargne aurait un effet très négatif et le Mouvement 5 Étoiles ne soutiendra jamais une telle initiative. Comme je l’ai dit récemment, nos priorités reposent sur la transition numérique, l’économie verte, la télémédecine et les investissements productifs. Sur l’élargissement du gouvernement, j’ai déjà dit que le dialogue doit rester ouvert, par ailleurs Forza Italia a déjà dit ne pas souhaiter entrer au gouvernement. Et pourquoi continuer à parler du MES ? Tant que le M5S sera au gouvernement, le MES ne mettra pas un pied en Italie. Concentrons-nous plutôt sur le Plan de Relance. A ce sujet, j’espère que les entrepreneurs, qui sont la colonne vertébrale de notre économie, seront impliqués et auront un rôle décisionnel aux côtés des chefs de file politique. Quant au budget, les amendements demandés par le Parlement sont bien trop nombreux, il faut désormais avancer rapidement. Les élections municipales de 2021 seront un rendez-vous important pour le M5S qui a le devoir de donner le meilleur à nos concitoyens. Au sein du Mouvement, nous voulons repartir unis, en mobilisant toutes nos énergies au gouvernement et au Parlement, et c’est ce que j’ai indiqué à Alessandro Di Battista’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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