"Si Di Battista devait être élu, il diviserait le Mouvement."
23/10/2020
Italie. Revue de presse.
La hausse des contaminations à la covid (+16 079 nouveaux cas en 24 h) et l’audition du Président du Conseil G. Conte devant la Chambre au sujet des prochaines mesures à prendre pour contrer la pandémie font les gros titres des médias italiens. L’enseignement à distance et le problème du nombre de tests disponibles alimentent également le débat : « Conte : ‘’nous sommes prêts à intervenir’’ » - ‘’Une situation très critique. Une semaine pour décider si l’on doit laisser circuler uniquement les étudiants et les travailleurs’’ (Corriere della Sera), « Dix jours pour l’épreuve de vérité » - ‘’Conte : évaluons les effets du couvre-feu avant de décider d’autres mesures’’ (La Repubblica), « Le gouvernement : ‘’arrêtons l’hystérie sur les tests’’ » - ‘’Le vice-ministre de la Santé dénonce une précipitation injustifiée. La ministre de l’Education fixe l’objectif à 50% pour l’enseignement à distance’’ (La Stampa), « Covid, 2 000 volontaires pour les traçages » (Sole 24 Ore), « Les régions sont prêtes à tout fermer, les tests disponibles aussi en pharmacie » - ‘’Le gouvernement prêt à accepter le tour-de-vis des régions’’ (Il Messaggero), « Opposition aux mesures prises pour l’école, Azzolina résiste » (Fatto Quotidiano), « Campanie, 10 jours pour éviter le confinement » (Il Mattino), « S’il faut fermer, il faudra des financements » - ‘’Un million d’emplois en danger. Enseignement à distance, bras-de-fer entre Azzolina et la Lombardie’’ (Il Giornale).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Giannattasio, « Non à l’école entièrement à distance, les maires lombards contre Attilio Fontana » : « L’équilibre entre cours en présentiel et cours à distance a suscité des tensions entre les élus locaux, les représentants des régions et le gouvernement. ‘’Ce point de l’arrêté n’a pas du tout été adopté en concertation avec nous, je suis absolument contraire à l’enseignement à distance ’’, souligne le maire de Milan, Giuseppe Sala. ‘’Nous estimons que des décisions fermes sont nécessaires. Si le ministre ne les juge pas adaptées, il peut toujours les contester’’ déclare Attilio Fontana, le gouverneur de la Lombardie. La Campanie envisage de garder ouvertes au moins les écoles primaires, les Pouilles suspendent les cours en présentiel pour les trois dernières classes (équivalent de seconde, première et terminale) au lycée. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Les ténors du M5S contre Casaleggio ‘’il est en train de boycotter nos Etats généraux’’ » : « Aujourd’hui commencent les Etats généraux du Mouvement, qui se feront à distance. Les poids lourds du Mouvement accusent le président de l’Association Rousseau, Davide Casaleggio, de vouloir anticiper les décisions qui relèvent du congrès qui commence avec les assemblées provinciales de cette fin de semaine. Casaleggio s’est déjà exprimé sur le plateau d’Omnibus (La7) contre le principe d’un système collégial, qu’il considère comme ‘’une structure dépassée, typique des partis traditionnels’’ et qui va ‘’contre les principes fondateurs du Mouvement’’. Les propos du député Trizzino synthétisent bien l’humeur des ténors : ‘’on va vers une forme de parti et cela ne représente pas un blasphème. Que Casaleggio accepte cela’’. Entretemps, l’aile de Di Battista conteste la méthode qui a été arrêtée : ‘’les Etats-généraux ? Ils risquent de montrer qu’ils sont un rendez-vous inutile, puisqu’il n’y a aucun vote de prévu’’ ».
COULISSES, Corriere della Sera, d’E. Buzzi, « Rousseau hors de portée du Mouvement 5 Etoiles, et l’ouverture de Casaleggio qui se dit ‘’prêt à discuter’’ » : « ‘’Ils m’avaient offert un ministère’’, celui de Di Maio. La déclaration de Davide Casaleggio sur la chaine télévisée La7 a mis le feu aux poudres, l’entrepreneur affirmant avoir refusé un ministère – il s’agirait du ministère du développement économique, dont le portefeuille était détenu par Di Maio à l’époque de la coalition avec la Ligue, d’après les révélations d’Adnkronos. Casaleggio a réitéré son refus d’accéder à un quelconque secrétariat politique. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Vito Crimi, chef par intérim du Mouvement 5 Etoiles « ’’Si Di Battista devait être élu, il diviserait le Mouvement’’ » : « Les états généraux devraient avant tout permettre de savoir ce que “veut’’ le Mouvement. ‘’L’élection du nouveau chef se fera en fait dans un deuxième temps. Je suis pour une direction collégiale et c’est bien la tendance générale que je perçois au sein du mouvement. Il n’y a pas de différences idéologiques fondamentales au sein du parti, tout au plus des sensibilités variées, mais les objectifs sont communs. La plateforme Rousseau n’est qu’un instrument et il va de soi qu’il faut clarifier les relations avec l’Association qui la gère. Je ne suis pas non plus favorable à un troisième mandat pour les parlementaires. Les alliances avec le Parti démocrate ? Elles sont plus probables que des alliances avec d’autres partis. Mais il nous faudra d’abord définir plus clairement notre propre identité, une ligne commune sur les thèmes qui divisent encore tels que l’immigration et l’autonomie des régions.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Les commentaires sont fermés.