"A présent, Conte n’exclut plus un confinement à l’échelle du pays."
15/10/2020
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « A présent, Conte n’exclut plus un confinement à l’échelle du pays. « Cela dépendra beaucoup des citoyens et de leur comportement ». Il y a trois jours seulement, G. Conte disait écarter toute hypothèse d’un confinement à l’échelle nationale mais mardi, il n’en était plus aussi certain. Hier à Capri, lorsqu’on l’a interrogé sur le confinement pour noël que prévoirait le virologue Andrea Crisanti, le président du Conseil a répondu par une formule qui traduit bien l’état de l’alerte : « Beaucoup dépendra des citoyens et de leur attitude (…), la formule gagnante est de collaborer et respecter les règles fixées par le gouvernement ». Il a également rappelé aux présidents de région que le DPCM leur permet de prendre des mesures plus drastiques pour lutter contre l’épidémie que celles qui sont énoncées au niveau national « dès que le besoin s’en fait sentir ». G. Conte serait même prêt à mettre de côté les querelles idéologiques et à demander à l’Europe les moyens du MES (pour donner davantage de moyens au système de santé). Au sein du gouvernement, on se demande s’il ne faudrait pas revoir le DPCM, aussi à la lumière du couvre-feu instauré à Paris à partir de 21h. »
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Santucci « A présent, Milan a peur : « Il nous reste peu de temps pour inverser la tendance » : « On constate un doublement du nombre de malades par rapport aux chiffres de la veille. Dans la province de Milan hier, il y a eu 1032 nouveaux cas positifs, contre 440 mardi. D’un jour sur l’autre, même le nombre de tests a doublé. L’épicentre de l’épidémie s’est clairement relocalisé de Bergame et Brescia à Milan : entre 50 et 60% des nouveaux malades lombards sont milanais. E. Catena, le directeur de l’unité de soins intensifs de l’hôpital « Sacco » avertit : « la situation pourrait potentiellement devenir explosive et très inquiétante ». Les hôpitaux de la région sont passés en phase 2 et il resterait « 15 jours pour pouvoir mettre en place des mesures utiles pour inverser la tendance ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, Riccardo Molinari, président du groupe de la Ligue à l’assemblée, « Une ligue extrémiste et anti-UE ? Non, nous allons mieux nous faire connaître auprès des partis populaires et des socialistes ». : « ‘’Les recettes de la ligue pour faire face à l’urgence économique, pré ou post-Covid, se sont avérées être les bonnes. Le rôle de la BCE a changé, le pacte de stabilité a été suspendu, la rigidité que nous avons combattue depuis toujours a baissé. (…) Nous devons faire changer l’image qui nous est associée comme parti anti-européen. (…) Nous observerons attentivement le plan de relance européen comme un premier pas vers la mutualisation des dettes, thème tabou il y a encore quelques mois. (…) Selon les règles du parlement européen, nous sommes dans un groupe avec des partis très différents du nôtre et certaines combinaisons sont peu naturelles, ce qui a conduit certains à s’associer à l’extrême droite. Mais un parti qui a rassemblé 34% des voix peut-il être considéré comme l’expression de la droite la plus dure ? Nous sommes dans ce groupe car nous partageons avec les autres partis les critiques à l’égard des règles européennes’’. »
ARTICLE, Corriere, Cronaca di Roma : « Raggi risque de devoir passer par les primaires”. « Les oppositions entre membres du M5S, divisés entre partisans et opposants à un deuxième mandat de Raggi, conduisent à exiger des primaires pour une désignation par la base du mouvement. Et deux nouvelles réunions pour identifier les noms des candidats. Pour le moment, les noms qui émergent sont ceux de la maire sortante et de Carlo Calenda, qui a dit vouloir se présenter avec ou sans le soutien du PD et, dans tous les cas, sans se soumettre aux primaires. Lundi, Raggi sera aussi occupée par le procès en appel après le non-lieu prononcé en première instance sur l’accusation d’usage de faux pour la nomination de Rinato Marra comme chef de la délégation au Tourisme, lequel est le frère de son ex-bras droit Raffaele. Non pas que le verdict suppose pour Raggi d’abandonner la course, car le règlement ne lui interdit pas de se représenter. Mais l’affaire de Chiara Appendino est toute fraiche : la maire de Turin a renoncé à un second mandat et s’est retirée du M5S pour avoir été condamnée pour usage de faux, ce qui lui a fait gagner des points aux yeux des dirigeants nationaux du M5S. Raggi, en défiant Di Maio –qui souhaite au niveau local la même alliance M5S-PD qu’au niveau national-, a déclaré vouloir se représenter. En cas de condamnation, le mouvement pourrait exiger ces primaires que Raggi ne pourrait dès lors plus éviter ».
ARTICLE, La Repubblica, « Rome, Calenda se porte candidat et demandera le soutien du PD » : « Carlo Calenda, l’ancien ministre du Développement économique, se lance dans la campagne pour Rome ni tout seul, ni contre le Parti démocrate mais à la tête d’une coalition de centre gauche et qui exclurait bien entendu le M5S. Calenda en aurait parlé aussi au chef du PD, N. Zingaretti, pour comprendre si la tentation d’une alliance avec les 5 Etoiles est oui ou non de l’histoire ancienne »
- Déplacement du ministre des Affaires étrangère L. Di Maio à Moscou
ENTRETIEN, La Repubblica, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangère, « ‘’Sur Navalny, nous demandons à la Russie une vraie enquête’’» : « ‘’L’Italie a voté les sanctions [contre la Russie] : c’est un instrument que nous utiliserons à l’égard de certaines personnes, qu’elles soient ou non des institutionnels, mais nous ne voulons pas viser le peuple russe. Le message que j’ai adressé à mon homologue russe Lavrov est clair : nous nous attendons une enquête approfondie pouvant faire lumière le plus vite possible sur les causes de la tentative d’homicide contre Navalnyj. En même temps, l’Italie a un PIB déterminé par les exportations à hauteur de 32%. Avec D. Manturov, nous avions au programme de nos discussions le Circeif, qui est la conclusion d’un parcours grâce auquel de nombreuses entreprises italiennes ont conclu des accords importants. L’Italie ne veut pas isoler la Russie. Toute l’UE reconnait que la Russie peut jouer un rôle dans la solution de la crise de Minsk. Nous ne reconnaissons pas le résultat électoral et nous soutenons les droits du peuple biélorusse et de son autodétermination. Nous sommes amis du peuple américain, le résultat des élections ne modifiera pas notre position géopolitique. Les Etats-Unis demeurent nos principaux alliés dans l’Alliance Atlantique pour les valeurs et les rapports économiques. Sur le Plan de relance, après les rencontres qui se sont tenues à Bruxelles, je suis confiant sur un accord. Quant au MES, le fait d’aller nous endetter ultérieurement, avant même de pouvoir expliquer comment nous allons dépenser les fonds européens, me semble privé de sens’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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