"Conte : "C’est moi qui gère l’argent des Fonds UE.""
22/07/2020
Italie. Revue de presse.
L’accord trouvé au Conseil européen sur le Recovery fund continue de faire les principaux titres, de même que les commentaires sur la « nécessité de mener à bien les réformes » et les hésitations autour du MES : « L’Europe change, l’Italie doit faire ses preuves » - avec photo en Une Conte-Macron (Corriere), « UE : 20 milliards tout de suite » - « Entretien de Luigi di Maio : ‘’réduisons les impôts. Conte leader M5S ? Qu’il s’inscrive à mon mouvement’’ » (Repubblica), « Conte : ‘’c’est moi qui gère l’argent des Fonds UE’’ » - « Sondage Ghisleri : deux points en plus pour le président du Conseil » (Stampa), « Europe : 70% des fonds doivent être dépensés en deux ans, le défi est investir » (Sole), « Conte ferme la porte au PD : ‘’non au MES’’» (Messaggero), « Comment Conte et alliés ont gagné » (Fatto).
EDITORIAL, La Repubblica, M. Molinari : « La responsabilité de la reconstruction » : « Après cinq jours de négociations, la bataille de Bruxelles sur les fonds pour la relance après le Covid s'est terminée par le succès de l'axe franco-allemand qui crée pour l’UE une opportunité bien définie de renforcement stratégique et qui donne à l’Italie une grande responsabilité communautaire. La France et l’Allemagne étaient déterminées à transformer le Recovery Fund de la Commission européenne en le moteur de relance de l’UE et elles se sont battues contre les « pays frugaux », engagés à jouer leur rôle sur la rigueur fiscale ainsi que contre les pays souverainistes, comme Pologne et Hongrie. Ce double affrontement s'est résolu en faveur de Merkel et Macron, qui avaient compris que l’avenir de l’Europe était en jeu et qui ont pu compter sur le soutien d’une coalition qui voulait répondre à l’urgence Covid par un défi pour la croissance. L’Italie de Giuseppe Conte a fait partie de cette coalition et a agi en accord avec Merkel et Macron contre les pays du Nord. Mais maintenant, l’exécutif de Conte a une grande responsabilité, celle de la relance du pays et de sa reconstruction. Il devra être rapide dans ses décisions et adopter des choix courageux dans tous les secteurs importants, dans le but de devenir un modèle pour la relance UE ainsi que nos médecins et infirmiers qui ont été les véritables héros de la lutte contre le virus ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères : « " Maintenant il faut réduire les impôts et relancer le plan industriel vert. Conte chef des Cinq Etoiles ? Il doit s’inscrire " » : «" Quand on remporte, le mérite est de toute l'équipe, même de ceux qui sont en coulisses et sont représentés par la fermeté du président du Conseil. L’accord sur le Recovery Fund se concentre sur l'avenir des générations futures et non sur les intérêts des Etats membres. Il faut saisir cette occasion pour entamer une grande modernisation du pays et le gouvernement a les qualités et la crédibilité pour le faire. Notre choix de voter Ursula von der Leyen a été essentiel pour créer une nouvelle stabilité et offrir des opportunités de relance et de croissance. Nous sommes déjà prêts à repartir et à entamer les réformes nécessaires au pays. Il faut garantir la sécurité sanitaire, mettre en place des hôpitaux, entamer une réforme de l’emploi, du numérique dans l’administration publique et réduire la pression fiscale. Aujourd’hui, il y a un leader qui doit diriger le changement politique du M5S et il faut le soutenir. Nous travaillons très bien avec le PD et je pense que la tâche de toute force politique est d'être à l'écoute du territoire. Giuseppe Conte en tant que chef du Mouvement ? Il faut le lui demander, je serais très heureux s'il choisissait de s'inscrire au M5S ‘’».
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis, « Maintenant Conte peut dire non au Pd sur le fonds de sauvetage » : « Après le marathon à la table des négociations européennes, le président du Conseil Conte apparaît fortifié, au point qu’il est prêt à dire ouvertement non au Pd sur le MES, rejoignant en ce sens les positions du M5S. Aujourd’hui Conte pourrait profiter de cet air qui lui est favorable pour convoquer un Conseil des ministres et préparer ainsi la requête à soumettre au Parlement pour un nouvel écart de 20 milliards dans le budget, nécessaires en attendant les milliards prévus par le fonds de relance. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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