"L’ouverture de Berlusconi, le non de Salvini."
06/07/2020
Italie. Revue de presse.
La politique intérieure, et notamment la finalisation des décrets « simplification » et « relance » faisant partie des réformes qui seront présentées à la Commission Européenne pour le Recovery Fund, font les gros titres des médias italiens : « Moins d’impôts, plus de trains et voucher Internet, voici le plan pour l’Union Européenne » (Corriere della Sera), « Le MES n’est pas un piège » - ‘’Le Secrétaire Général de l’UE pour le Fonds sauve-Etats explique : ni Troïka ni austérité’’ ‘’ (La Repubblica), « Travaux publics, des procédures plus rapides » - ‘’Le Conseil des ministres adoptera le décret ce soir : dans le plan de relance pour l’UE une baisse d’impôts et de la TVA’’ (Il Messaggero), « Covid, raz-de-marée sur le PIB des régions » - ‘’Le plan national pour les réformes finalisé’’ (La Stampa), « Côte de popularité : Zaia devant tous pour les régions, Decaro pour les maires » (Sole 24 Ore).
L’ouverture des JT est consacrée à la finalisation du ‘’programme national des réformes’’ du gouvernement pour relancer l’économie, aux ‘’micro-foyers’’ Covid-19 relevés dans la Péninsule, malgré une baisse générale des cas positifs et au transfert des 180 migrants au large de Porto Empedocle (Sicile) sur un paquebot pour être placés en quarantaine.
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Stefano Buffagni, vice-ministre du Développement Economique : « " Aujourd’hui, le Recovery Fund est pour nous la priorité. Le remaniement ? L’action 5 Etoiles doit être plus incisive"» : «"Le Recovery Fund est pour moi prioritaire pour relancer le pays sur les infrastructures, la formation et les thèmes stratégiques. Le MES est devenu désormais fictif. Toute distraction est maintenant politiquement et stratégiquement incorrecte. Je pense que le MES n’est pas utile, nous n’en avons pas besoin avec tout ce que la BCE est en train de faire. Les critiques de Confindustria ? Les entrepreneurs sont très doués pour les mots mais pas pour les bonnes idées : ils se contentent de bavardages de salon. L’action du gouvernement doit augmenter sa force : il faut un fort changement de rythme. Elle doit être plus concrète et incisive et entraînée par les 5 Etoiles ’’ ».
ENTRETIEN, Il Giornale de dimanche, de Silvio Berlusconi : « Les alliés doivent y réfléchir : nous avons le droit d’essayer de changer ce gouvernement » : « Forza Italia, Ligue et Fratelli d’Italia sont des partis différents mais unis dans une alliance très solide basée sur des valeurs partagées et un projet de gouvernement important et moderne. Je ne crois pas qu’au sein du Parlement actuel existent les conditions pour donner naissance à un gouvernement adéquat à la gravité de la situation du pays. La voie maîtresse reste celle de redonner la parole aux Italiens. C’est une solution qui est à présent très difficile à réaliser. Si les conditions ne permettent pas d’aller aux urnes dans des brefs délais, le centre-droit pourrait alors réfléchir, ensemble, à une nouvelle majorité pour une politique plus adéquate à la crise et plus en accord avec la volonté des Italiens’’ ».
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia: « L’ouverture de Berlusconi, le non de Salvini » : « Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia, a commenté l’entretien de Silvio Berlusconi dans le Giornale et a souligné qu’il ne s’agissait pas du tout d’un attentat à l’unité du centre-droit. Berlusconi, dans son entretien, a réaffirmé que les élections sont effectivement la voie principale, mais a également suggéré la possibilité d'un nouvel exécutif si certaines forces politiques étaient prêtes à créer un gouvernement différent et meilleur que celui-ci. Tajani a précisé que ce serait alors un gouvernement d’unité nationale, auquel Matteo Salvini a déjà dit non en soulignant qu’il fallait aller voter rapidement. Giorgia Meloni, leader de FDI, à la fin de la manifestation unitaire du centre-droit de samedi à Rome, a également rejeté la possibilité d’un gouvernement jaune-rouge-bleu. Tajani a ajouté que, si le Quirinal ne pensait pas dissoudre les Chambres, le centre-droit devrait prendre l’initiative et tenter de proposer un gouvernement alternatif sous sa direction, avec éventuellement le soutien extérieur des modérés du M5S. Tajani a confirmé qu’aucun accord avec le PD n’existait à ce stade ».
ARTILCE, La Stampa M. Sasso « Alerte foyer pour le virus de retour, débat sur les traitements sanitaires obligatoires pour ceux qui refusent les traitements » : « Ce sont les nouveaux cas de gens contaminés à l’étranger et de retour en Italie, notamment des pays extra-Schengen, où l’épidémie est hors de contrôle, qui commencent à faire peur. Dans cette perspective, les comportements vus sur les plages, ces derniers jours, sans masques et sans distanciation, préoccupent. Les présidents des régions où se trouvent les nouveaux foyers, prennent leurs précautions. A Rome, ce sont les tampons pour la communauté du Bangladesh qui ont été décidés. Le président du Latium Zingaretti demande des tests dans les aéroports pour les vols provenant des pays à risque. Après le cas en Vénétie, le ministre de la Santé R. Speranza a demandé des traitements sanitaires obligatoires pour ceux qui refusent l’hospitalisation ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Nicola Giammarioli, secrétaire général du Fonds de Sauvetage européens MES : « ‘’Si l’Italie utilise le fonds MES, il n’y aura ni conditionnalités ni austérité’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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