"Le M5S aurait reçu de l'argent de Nicolas Maduro : doutes des services de renseignement."
16/06/2020
Italie. Revue de presse.
Les tensions au sein du M5S, soupçonné par un quotidien espagnol d'avoir reçu en 2010 de l'argent du Venezuela, font les gros titres des médias italiens: « Mystère sur l'argent aux 5 Étoiles » - '' Les oppositions attaquent, les services secrets ont des doutes ''(Corriere della Sera), « M5S, un directoire pour sauver le gouvernement » - '' Objectif : éviter les scissions et la crise en juillet pour le MES'' (La Repubblica), « M5S, mystère sur l'argent de Maduro» - '' Colère de Casaleggio : des fake news '' (Il Messaggero), « Grillo prévient : arrêtez ou je reprends la main sur le parti » - '' Le fondateur veut un soutien total à Conte'' (Fatto Quotidiano), « 5 Étoiles adios » - '' L'argent de Maduro, Di Battista se dispute avec Grillo et Conte annonce ne pas vouloir s'inscrire au Mouvement'' (Il Giornale).
Les Etats généraux de l'économie sont aussi largement commentés : « Voici le plan du gouvernement » - '' Travailleurs en assurance-chômage et précaires, personne ne sera licencié'' (La Stampa), « Le décret sur l'assurance-chômage prorogé de 4 semaines » - ''Bonomi : Confindustria présentera son plan de relance''(Sole24Ore).
EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco « Les nombreuses ambiguïtés » : « La démentie du M5S au sujet de l’argent qu’il aurait reçu par le Venezuela du dictateur Nicolas Maduro doit être respectée. Reste toutefois l’ambiguïté politique que le ‘’grillisme’’ a maintenu pendant ces années avec ce régime allant jusqu’à isoler l’Italie en UE et en Occident. Les contradictions des 5 Etoiles continuent à avoir un poids malgré les difficiles pas en avant faits récemment. Le ‘’non’’ du moins officiel au MES est le fruit d’une méfiance idéologique antieuropéenne enracinée. Cette ambigüité se reflète sur le gouvernement Conte. Ce n’est pas un hasard si hier le ministre Di Maio, lors d’une rencontre à laquelle était intervenu le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, a voulu revendiquer ‘’le lien transatlantique’’ comme ‘’la ressource la plus stratégique’’ pour l’Italie et l’Europe. Paradoxalement, l’affaire pourrait souder un Mouvement en déclin, dont l’image actuelle (que l’on voudrait cacher) est plutôt celle d’une fourmilière litigieuse ».
RETROSCENA (coulisses), Corriere della Sera, F. Sarzanini « Les doutes des services de renseignement : ‘’il s’agit peut-être d’une attaque contre nos intérêts nationaux’’ » : « Ce sont surtout les détails qui alimentent le soupçon que le document diffusé par le quotidien espagnol Abc soit un faux. Cela alimente aussi les nombreuses questions sur le timing et la modalité de diffusion. Il pourrait s’agir d’une attaque pour discréditer les 5 Etoiles en un moment déjà délicat, et surtout le gouvernement italien puisqu’il s’agit d’un des principaux partis de coalition. D’où l’intervention des services de renseignement ».
ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Débarquements, plus 40 % en mai, mais le nouveau front est la Slovénie » : « Les migrants arrivent de la mer et de la terre, de la Libye et de la Tunisie, mais aussi de la route des Balkans. Les débarquements en Méditerranée ont augmenté de 40 % en mai et de dix fois de la frontière slovène, surtout après la fin du confinement. L'Italie est uniquement une porte d'entrée d'un flux migratoire dont la pression sur les frontières préoccupe beaucoup l'Europe, qui n'a toujours pas trouvé un accord sur les propositions de réforme du règlement de Dublin pour la redistribution obligatoire des migrants ».
ARTICLE, La Repubblica, M. Calandri : « Retour à Vintimille, des centaines de campés avec le mirage de la France » : « Depuis le début de juin, les migrants arrivent tous les matins à la frontière franco-italienne, entre Menton et Vintimille. Hier, comme tous les jours, deux familles sont arrivées : au moins 30 personnes, des migrants qui, en raison de la réouverture des régions et des contrôles moins stricts à la frontière slovène, commencent à atteindre la dernière ville italienne avant d'arriver en France, en poursuivant un voyage qui, depuis la route des Balkans, les conduit peut-être vers un monde meilleur où ils tentent de s'expatrier : le Nord de l'Europe. D’ici une dizaine de jours, la situation risque de devenir explosive : la gendarmerie française en repousse beaucoup, mais les migrants dorment sur la plage et dans les jardins publics et tentent chaque jour de passer de l'autre côté ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Les commentaires sont fermés.