"Migrants, bras-de-fer et énième report du décret."
11/05/2020
Italie. Revue de presse.
L'anticipation des mesures du prochain décret législatif pour faire face à l'urgence de la pandémie est également très commentée : « Migrants, bras-de-fer et énième report du décret » - " Gualtieri annonce un report des impôts pour les entreprises '' (Corriere della Sera) « Entreprises en crise, report des impôts » (Sole 24 Ore), « Bras-de-fer sur les aides, report des impôts pour les entreprises » (Il Messaggero), « Factures et vacances, voici les aides » (Il Mattino)
ENTRETIEN, Corriere della Sera de dimanche, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « Des mois très difficiles devant nous mais l’été ne se passera pas en quarantaine. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Dario Franceschini, ministre de la Culture « Deux milliards pour le tourisme et un bonus pour aider les familles à aller en vacances » : « ‘’Ce sera l’année des ‘’vacances italiennes’’ car le tourisme international et hors frontières européennes rouvrira difficilement. Les Italiens peuvent ainsi redécouvrir les beautés de leur pays. Il est important que le libre passage entre pays européens soit possible, quand la tendance des données épidémiologiques le permettra, à travers des règles de sécurité et des certifications communes. […]
ARTICLE, La Repubblica, C : Lopapa « Les banques à sauver et les migrants, tous les nœuds de l’accord » : « Le long dimanche après-midi de la majorité autour de la table de Conte n’a pas encore commencé que la ministre de Renzi, Bellanova (Italia Viva), cette fois-ci avec le soutien du 5 Etoiles Bonafede, menace de mettre son véto sur l’approbation du décret pharaonique de ‘’Relance’’ de 767 pages, qui ont ensuite été réduites à 400. Ce sont 55 milliards qui sont en jeu, pratiquement deux lois de finances d’un coup. Le Mouvement 5 Etoiles est sur les barricades contre la régularisation des travailleurs migrants alors qu’il est fortement voulu par Italia Viva. Quant au ‘’paquet pour les entreprises’’, il aurait été mis au point par Gualtieri et son équipe du ministère avec un lien constant et direct avec la nouvelle présidence du Patronat italien, Confindustria ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Andrea Crisanti, virologue, conseiller pour l'urgence Covid-19 de la Région de la Vénétie: « '' Oui aux différenciations régionales mais maintenant préparons-nous à de nouvelles zones rouges '' » : « ''La phase 2 est comme un territoire encore inexploré, il faut de la prudence, des tests pour le dépistage et le contrôle et de la promptitude dans la création de zones rouges. Dans une semaine nous observerons les premiers résultats de la phase 2, si les cas sont encore en diminution nous pourrons rouvrir partout, même si en Piémont et Lombardie il serait mieux d'attendre encore quelques semaines. L'épidémie pourrait revenir en Italie depuis l'étranger. Il faut contrôler les aéroports, faire un traçage sur ceux qui arrivent et faire des tests ciblés. Il faut des accords internationaux.''»
COMMENTAIRE, La Stampa, F. Bei : « Conte-Di Maio. Coup de froid sur l’anticipation de la nouvelle » : « La photo à l'aéroport militaire de Ciampino de Silvia Romano entre Giuseppe Conte e Luigi Di Maio n'a pas suffi à dissiper le coup de froid de ces deux derniers jours entre Palais Chigi et la Farnesina. Un affrontement entre le président du Conseil Conte, qui a "géré médiatiquement" et a donné l'annonce de la libération de la kidnappée la plus célèbre d'Italie, et le ministre des Affaires Etrangère Di Maio, qui n'a pas été mis au courant de la nouvelle, après que ses hommes aient travaillé pendant des mois sur cette affaire. En revanche, le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, ne s'est pas rendu à Ciampino et s'est dit étonné par cette course à la présence autour de Silvia Romano e de sa famille. Dans la soirée, des sources officielles ont dit qu'il y aurait eu un éclaircissement entre Conte et Di Maio et que la question aurait été au final considérée comme un " malentendu désagréable " ».
ARTICLE-SONDAGE, Repubblica, I. Diamanti: « Si l'Allemagne éloigne l'Italie de l'Europe » : « Les Italiens se sentent de moins en moins Européens et de plus en plus désenchantés par la zone euro. Le Covid-19 a accentué ultérieurement l'euro-délusion et renforcé un sentiment qui pousse à regarder au-delà de l'Union européenne. L'écart entre les États-Unis et la Russie s'est réduit considérablement. 31% des Italiens expriment aujourd'hui confiance envers les États-Unis. 28% vers la Russie. Seulement 3 points d'écarts contre 11 par rapport à l’année précédente. En même temps la confiance envers la Chine augmente. Celle envers l'Allemagne s'écroule : 16 points en moins. La France est considérée avec confiance par seulement 2 Italiens sur 10. La sortie de l'Italie de l'Europe et de la zone euro n'intéresse pas les Italiens, qui au contraire s'en inquiètent à cause des conséquences économiques et sociales. Le risque est celui de finir en marge, sans alliés et sans ennemis. Loin de l'Europe et loin de l'Occident. Un pays dépaysé. Contaminé par le virus de l’indifférence géopolitique. »
ENTRETIEN, Repubblica, d’Isabel Schnabel, membre du comité exécutif de la BCE : « '' La BCE est prête à renforcer son action. Pas d’austérité avec le MES '' » : « '' Seule la Cour de justice européenne a compétence sur la Banque Centrale européenne. Nous continuerons notre politique monétaire, les marchés l'ont compris. Le Recovery Fund qui est en discussion dans l'Union Européenne est un premier pas important. En plus des prêts il faut des transferts d'argent pour faire face à la crise économique et relancer la croissance. Le choc économique a touché tous les Pays mais certains plus fortement, comme l'Italie. Il serait nuisible que les Pays les plus touchés dépensent moins. Ce n'est pas seulement une question de solidarité mais d’intérêt. Nous sommes tous concernés, s’il y a une brèche, c’est tout le bateau qui coule.'' »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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