"Feu vert pour l'automobile et la mode."
17/04/2020
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens titrent sur le Coronavirus et sur la réouverture de certaines activités productives après l'avis favorable de la commission d'experts.
« Feu vert pour l'automobile et la mode » - " Pression des régions du Nord '' (Corriere della Sera), « Aucune pitié pour les personnes âgées» - " Les maisons de retraite de la Lombardie ont exposé les patients au virus '' (La Repubblica), « Réouverture, maintenant le Nord négocie avec le gouvernement » - ''La commission Colao donne son feu vert à 49 secteurs'' (La Stampa), « Le décret d'avril vise 70 milliards » (Il Sole 24 Ore), « Réouvertures, on commence par l'automobile » - '' La phase 2 déjà le 24 avril' (Il Messaggero), « phase 2, au travail avec le médecin » (Il Mattino) « Drôle de phase 2 en Lombardie : les thérapies intensives saturées '' (Il Fatto Quotidiano), « Le Nord n'attend pas » - ''Les régions fuient le marécage de Conte'' (Il Giornale).
Sur Twitter, l’hashtag #Immuni (l'application de tracement des contaminations pour la phase 2 de l'urgence Covid) domine.
ARTICLE, Repubblica, G. Vitale : « Feu vert à l'application, elle s’appellera 'Immuni'. Il ne sera pas obligatoire de la télécharger. » : « L'application de contact tracing nécessaire pour garder le contrôle pendant la phase 2 s'appellera 'Immuni'. Le commissaire Arcuri a signé le contrat avec la société Bending Spoons. L'application, dont le téléchargement sera facultatif, se compose de deux parties. La première est un système de tracement des contacts qui utilise la technologie Bluetooth, qui permet de relever la proximité entre deux smartphones sur un mètre et de reconstruire toutes les rencontres d'une personne infectée par le Covid-19 afin de pouvoir identifier et isoler tous ceux qu'ils pourraient avoir contaminé. L'application conserve dans sa mémoire une liste de codes d'identifications anonymes de tous les contacts qui ont croisé le smartphone ; si son propriétaire découvre avoir été contaminé, le serveur calcule la probabilité, sur la base de la distance et du temps de contact, que d'autres personnes puissent l'avoir été aussi. Des notifications sont par la suite envoyées sur leur smartphone. L'application a aussi une fonction de journal clinique, où l'utilisateur pourra enregistrer tous les changements de son état de santé. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Boccia, ministre pour les Affaires régionales : « Ce qui va se passer le 4 mai dépendra des données épidémiologiques de ces jours-ci.
ENTRETIEN, La Stampa, d'Attilio Fontana, président de la région Lombardie : « Nous négocions avec le gouvernement et nous avons communiqué nos idées à la cellule de crise » : « La réouverture de la Lombardie est compliquée parce qu'il faut maintenir un équilibre entre les exigences économiques et la santé. Nous avons communiqué nos propositions au gouvernement pour les présenter à la cellule de crise commune convoquée par le ministre Boccia, mais nous voulons aussi regarder vers l'avant. Il n'existe aucun affrontement avec le gouvernement et, même si nous sommes encore dans la phase 1, nous devons commencer à réfléchir à la réouverture, en partant aussi des tests pour les villes les plus touchées. Il faut penser à une nouvelle santé publique et à davantage d'investissements parce que trop d'argent a été économisé dans cet important secteur ces dernières années ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le labyrinthe de Conte et l'Italie perdue » : « " Une classe politique perdue qui nous expose aux préjugés anti-industriels ". Le nouveau président du patronat Confindustria, Carlo Bonomi, est, par ces mots, immédiatement entré dans le débat politique, de façon efficace et claire. L'égarement et la confusion de la politique sont, en effet, sous les yeux de tout le monde et montrent les contradictions où le gouvernement Conte semble sombrer de plus en plus. Le problème n'est pas seulement la querelle infinie sur le MES, mais la question concerne aussi la gestion de l'économie et d'un système industriel blessé : la « phase 2 » risque de finir au centre des jeux politiques habituels et encore plus le fossé entre le gouvernement central et les régions. On pourrait affirmer que la seule entreprise qui continue de travailler en ce moment dramatique est celle qui produit des comités d'experts, dont le dernier, la task force de Colao, la plus ambitieuse et médiatique, qui doit absolument éviter tout échec. Nous sommes tous bien conscients que Conte, même si la majorité et l'opposition continuent de se disputer sur le MES, ne participera pas au Conseil européen pour rompre et il ne pourra pas refuser l'accord européen et les ressources économiques allouées. Mais il devra ensuite faire accepter au M5S une entente de laquelle il faudra tirer - à juste titre - le maximum pour l'Italie ».
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso et F. Fubini « Von der Leyen : nous devons présenter nos excuses à l’Italie » : « A Bruxelles, l’heure est aux excuses. La présidente de la Commission, devant le Parlement européen, l’a dit et a ajouté ‘’mais les excuses valent uniquement si l’on change de comportement’’. Il est urgent de recoudre la déchirure avec l’Italie et ces Etats (notamment ceux du Sud) qui ont vu dans l’attitude des pays du Nord un manque de solidarité qui est à la base de l’Union. La voie vers le sommet du 23 avril est encore abrupte. La proposition de la France sur un fonds commun fait face à des résistances. Le Président français E. Macron l’a défendu dans un entretien au Financial Times. ‘’L’Europe doit affronter un moment de vérité’’ où elle décidera si elle est quelque chose de plus qu’un simple marché économique. ‘’Le manque de solidarité pendant la pandémie pourrait alimenter la rage populiste dans l’Europe méridionale’’ ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Dette commune, la pression de Macron ‘’que l’UE soit solidaire et arrête les populismes’’ » : « Macron a lancé son offensive finale. Son objectif est très clair : convaincre A. Merkel d’accepter une forme de partage de la dette au niveau européen. ‘’Il y a un risque que le projet politique de l’Union Européenne implose’’. Le Président français a envoyé son message par le biais des colonnes du Financial Times, en lançant un avertissement : ‘’si nous ne le faisons pas aujourd’hui, les populistes gagneront en Italie, en Espagne et peut-être en France. Nous devons décider si l’UE est un projet politique commun ou seulement un marché unique’’. Il s’agit d’un appel fort le jour où U. von der Leyen a demandé pardon à l’Italie pour l’absence de solidarité européenne devant le Parlement européen. Paris et Berlin se trouvent sur deux fronts opposés et la France, épaulée par l’Italie et l’Espagne, veut absolument remporter le Recovery Fund car il craint que la crise puisse augmenter l’écart économique avec la locomotive allemande ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « Parlement européen et Macron poussent pour l’émission d’une dette commune. »
ARTICLE, Il Messaggero, A. Pollio Sallimbeni « Macron met Merkel au pied du mur : un fonds avec la dette commune » : « En vue du sommet, le Président français fait pression sur Berlin : ‘’c’est le moment de la vérité’’ ».
ARTICLE, Il Giornale, G. M. De Francesco « Macron se met du côté de l’Italie : un fonds commun ou l’Union implosera’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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