Giorgia Meloni défend Viktor Orban.
31/03/2020
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens titrent sur la baisse du nombre des nouveaux cas de contamination et sur le maintien des restrictions (confinements et fermeture des activités non essentielles). Les observateurs soulignent également les conséquences économiques de la pandémie et son impact sur la population : « Le virus ralentit sa course » - " Les décès encore élevés. Les expert évalueront après Pâques un assouplissement des mesures '' (Corriere della Sera), « Italiens, courage » - "Baisse des cas positifs. 10 millions de travailleurs déjà en crise ; un bonus de 800 € pour les professions libérales'' (La Repubblica), « Baisse du virus mais fermeture jusqu'en mai » - " Le gouvernement choisit la prudence'' (La Stampa), « Voici le revenu d'urgence » (Il Sole 24 Ore), « Les effets des restrictions, baisse des cas » (Il Messaggero), « Les contagions baissent » - ''Restons à la maison'' (Il Mattino), « La contagion baisse » - '' Les nouveaux cas divisés par deux. Fermeture jusqu'en mai '' (Il Giornale), « Les entreprises malines » - ''Après l'appel de Renzi et du lobbying, des entrepreneurs dénoncés entre Brescia et Bergame'' (Fatto Quotidiano).
Les JT ouvrent sur l’appel entre G. Conte et D. Trump, ce dernier annonçant des aides sanitaires à hauteur de 100 millions pour l’Italie, et la baisse des contagions. Les « pleins pouvoirs » donnés au Premier ministre V. Orban sont également évoqués.
ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le retour des revendications du M5S qui divisent » : « Le contexte économique et social revient dans les slogans du M5S. Le « revenu d’urgence » est imaginé. Beppe Grillo le souhaite même universel. Cela faisait un bon bout de temps que le fondateur du Mouvement n’était pas intervenu pour proposer sa vision. Et puis il y a un autre cheval de bataille des 5 Etoiles qui a été reproposé par Di Maio, puis par Crimi : la réduction du traitement des parlementaires. Les 5 Etoiles pensent reprendre leurs vieux drapeaux « populistes » pour retrouver du consensus. Mais le problème est la division au sein de la majorité. D’un côté, le M5S qui regarde les classes plus faibles et dans le Sud de l’Italie, de l’autre Renzi qui mise sur un électorat modéré composé de commerçants et d’entrepreneurs, eux aussi en difficulté. Au milieu, il y a le PD avec deux écoles : celle du ministre Gualtieri et des techniciens du ministère de l’Economie qui freine et qui imagine une mesure temporaire, limitée dans son montant et ses bénéficiaires ; de l’autre celle du ministre du Mezzogiorno Provenzano qui a lancé en premier l’alerte sur la question sociale. Il faut donc s’attendre, lors de la mise en place du décret en avril, un bras-de-fer Renzi-Di Maio. Il portera également sur le calendrier des réouvertures, le premier voulant les anticiper et les 5 Etoiles qui veulent les garder fermées. Entretemps, le vrai enjeu qui compte pour l’Italie est laissée dans les mains de Conte et du PD : cette négociation européenne dont l’Italie ne peut pas se passer. C’est sur cela que les démocrates jouent leur permanence au gouvernement ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Lorenzo Guerini, ministre de la Défense : « " L'armée est prête à faire davantage de contrôles. Nous garantirons la sécurité sur le territoire ". »
ARTICLE, Repubblica, M. Bocci-T. Ciriaco : « Tous à la maison jusqu’à Pâques. Mais le vrai redémarrage aura lieu après le 4 mai. »
ARTICLE, La Stampa, F. Sforza : « Des accusations contre le souverainiste, Meloni le défend : il fait comme Conte » : « Le Parlement hongrois a conféré les pleins pouvoirs, pour un temps indéterminé, à Viktor Orban qui parle de mesure temporaire pour faire face à l'urgence sanitaire du coronavirus, tandis que l'opposition dénonce un début de dictature. Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia, souligne qu'il n'y a pas une grande différence entre la Hongrie d'Orban et l'Italie de Giuseppe Conte, qui a tous les pouvoirs de décision en ce moment. Ses mots font irruption dans le débat politique italien et sont un pas en avant par rapport à la position de Matteo Salvini, leader de la Ligue, qui salue l'ami hongrois pour le choix de démocratie et lui souhaite un bon travail. Le président de la Chambre, Roberto Fico, a précisé que le premier ministre hongrois a eu une attitude qui ne convient pas avec les démocraties européennes, le PD et le M5S ont accusé le souverainiste Orban et Renzi a appelé l'UE à chasser la Hongrie si Orban ne changeait pas d'idée ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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