"L’UE prête à accorder de la flexibilité à l’Italie."
02/03/2020
Italie. Revue de presse.
Le coronavirus fait toujours les gros titres des médias transalpins. La demande de l’Italie à Bruxelles de pouvoir bénéficier de plus de flexibilité budgétaire afin de faire face à l’urgence sanitaire et les contrecoups économiques sont particulièrement commentés : « L’UE face à l’urgence » - Bruxelles ouvre à la demande italienne sur un dépassement du plafond budgétaire’’ (Corriere della Sera), « Sept jours pour arrêter le virus » - ‘’L’Institut sanitaire lance un appel pour « un effort décisif »’’ (La Repubblica), « Virus, l’UE ouvre au déficit italien » (La Stampa), « La crise du virus » (Sole 24 Ore), « Fermetures et restrictions » - ‘’Le décret indique les modalités afin d’éviter les contaminations’’ (Il Messaggero), « Mesures anti-virus : les écoles et les stades fermés » (Il Mattino), « Il faut faire vite » ‘’500 nouveaux cas en un jour’’(Il Giornale). Le quotidien romain évoque la fermeture de l’église Saint-Louis des Français suite à la contamination d’un prêtre français ayant fait un voyage à Milan (Il Messaggero).
ARTICLE, La Stampa : « L’UE prête à accorder de la flexibilité à l’Italie. Une équipe anti-coronavirus se prépare » : « Bruxelles considère raisonnable la demande de 3,6 milliards d’euros (qui n’est pas encore arrivée officiellement dans les bureaux de la Commission). La crainte la plus forte est focalisée sur les répercussions potentielles sur l’économie de la zone Euro et autour du spectre d’une récession. Aujourd’hui la présidente de la Commission lancera la création d’une ‘‘Équipe spéciale’’ pour faire face à la situation d’urgence. En feront partie Paolo Gentiloni (Économie), Janez Lenarcic (Gestion des crises), Ylva Johansson (Affaires internes), Stella Kyriakides (Santé) et Adina Valean (Transports). Il n’y a pas de ‘’grand plan de l’UE’’ prévu à ce stade. Les 27 ministres des Finances se réuniront mercredi ; ils sont appelés à expliquer leurs plans nationaux pour faire face à l’urgence économique qui est liée à celle sanitaire. Gualtieri présentera les mesures du gouvernement italien pour justifier la demande de majeure flexibilité. La somme demandée par Rome ne devrait pas faire provoquer de tensions. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de F. Boccia, ministre des Affaires régionales, « ‘’Qui ferme les frontières aujourd’hui pourrait s’en repentir et se retrouver dans notre situation’’ » : « Quand il y a une urgence nationale, c’est l’Etat qui décide et pas les maires de façon individuelle. Les ministres Di Maio et Amendola sont en train de faire un travail énorme pour expliquer à tous qu’il n’y a pas de risques de contamination dans la plupart des régions italiennes, où il y a une vie absolument normale. Les Etats qui annoncent la fermeture de leurs frontières doivent savoir qu’ils pourraient bientôt se retrouver dans notre même situation. J’ai en revanche apprécié le Président français Emmanuel Macron, qui en plus de s’être rendu à Naples, s’est aussi montré comme un véritable ami de l’Italie. L’Union Européenne doit comprendre que s’il y a un virus en Italie, il se trouve également en Europe’’ ».
SONDAGES, Fatto Quotidiano « 61% des Italiens jugent positivement le gouvernement » : « La plupart des Italiens estime que l’exécutif est en train de bien gérer l’urgence coronavirus (sondage publié vendredi par Affari Italiani). En revanche, selon un autre sondage (Pagnoncelli) la popularité du gouvernement baisse un peu (de 45 à 42%) ainsi que celle du président du Conseil G. Conte (de 50 à 48%) ».
ARTICLE La Repubblica C. Vecchio « Le ministre Gualtieri dans le collimateur des 5 Etoiles » : « Au lendemain de l’annonce du ministre de l’Economie Gualtieri dans Repubblica annonçant ‘’ une intervention à hauteur de 3,6 milliards contre le coronavirus’’, le Mouvement 5 Etoiles ouvre un nouveau front. C’est le ministre de l’économie qui finit dans le collimateur car il aurait fourni des ‘’détails sur le dépassement du déficit’’ sans se consulter avec son allié. C’est aussi le leader du Parti démocrate qui est dans le viseur, puisqu’il rencontrera aujourd’hui les parties sociales pour faire le point de la situation. Au M5S on parle d’ ‘’actions unilatérales’’. Le PD a répondu immédiatement. Le responsable pour les entreprises, P. Bussolati, explique ‘’comme le prouve l’article du FT, le ministre Gualtieri a bien fait de prendre la direction du débat en Europe et au niveau international sur les mesures à adopter pour aider les familles et les entreprises’’. Des sources proches de N. Zingaretti font filtrer leur ‘’stupeur’’ suite à l’attaque des 5 Etoiles. A un moment où sens de responsabilité et unité d’intention sont demandés, Conte a convoqué les représentants de la majorité et de l’opposition pour tenter de continuer dans un climat de partage et sans polémiques ».
ARTICLE, La Stampa : « Erdogan défie l’Union Européenne ‘’Des milliers de réfugiés déjà arrivés en Grèce’’ » : « À la frontière entre la Turquie et la Grèce des milliers de migrants souffrent le froid et la faim, dans l’espoir de pouvoir passer en Union Européenne. Dans le nord de la Syrie, la Turquie continue d’attaquer les troupes de Damas dans la zone d’Idlib. Même si la Turquie essaye de ne pas trop irriter l’allié russe, principal défenseur, avec l’Iran, du président syrien Bashar al-Assad, la détermination est au maximum. La rencontre entre le président russe Poutine et son homologue turc Erdogan est fixé pour le 5 mars prochain à Moscou. Le climat n’est pas des meilleurs et de nouvelles tensions sont nées après l’arrestation de trois journalistes d’un journal proche du Kremlin. Parmi les milliers de désespérés qui depuis deux jours campent dans les campagnes autour de Edirne, personne n’arrive d’Idlib. La plupart des migrants arrivent d’Istanbul, d’où sont partis des dizaines d’autobus, plusieurs financés par le gouvernement. L’UE commence lentement à réagir. Cette semaine une réunion de crise des Ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur est prévue. Josep Borrell a parlé de la nécessité de part de l’UE de ‘’continuer à mobiliser des ressources ‘’ pour réduire les souffrances de la population. Une formule derrière laquelle il pourrait y avoir de nouvelles aides économiques pour la Turquie. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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