"Virus, le tour de vis dans toute l’Italie."
26/02/2020
Italie. Revue de presse.
Le coronavirus fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse relève notamment les dernières mesures du gouvernement pour endiguer la diffusion du virus ainsi que le début de restrictions décidées par certains pays déconseillant de se rendre en Italie. Le quotidien romain relève notamment les « perplexités de la France qui a tout fait pour éviter d’alimenter la psychose » (La Repubblica) ainsi que la visite du ministre de la Santé O. Véran à Rome pour rencontrer son homologue « à quelques heures de l’arrivée à Naples du Président Macron pour le sommet bilatéral » : « Nouvelles mesures pour contenir le virus » - ‘’Ceux qui ont été dans les régions contaminées doivent le déclarer aux structures sanitaires’’ (Corriere della Sera), « Italie, non merci » - ‘’De Londres à Paris jusqu’à Madrid, le monde nous isole, le tourisme chute -40%. Le salon du meuble de Milan reporté, le PIB en danger’’ (La Repubblica), « Virus, le cri du Nord : ‘’risque paralysie’’ » (La Stampa), « Conte : des mesures extraordinaires pour l’économie » (Sole 24 Ore), « Virus, le tour de vis dans toute l’Italie » - ‘’Quarantaine obligatoire, les lieux d’art fermés’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Conte est le virus » - ‘’Mensonges sur la Lombardie et silences sur les aides’’ (Il Giornale).
EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Le bras-de-fer des perdants » : « Il suffit d’un grain de bon sens pour comprendre que ce n’est pas le moment de proposer le conflit entre Etat central et poussées fédéralistes des régions. Le compromis trouvé sur la gestion du virus est donc une bonne nouvelle. Il a été possible de constater ces séquelles vénéneuses d’une réforme malencontreuse de la Constitution concernant les compétences de l’Etat et celles des Régions. Il était inévitable que les problèmes ressurgissent sur la question sanitaire, de compétence exclusive des Régions. Du coup, le bras de fer entre le Palais Chigi et le Nord dominé par la Ligue avait-il un sens ? Une coalition parlementaire PD-M5S-LeU qui n’a pas la majorité dans le pays et qui surtout ne bénéficie pas d’un consensus majoritaire dans les régions du Nord devrait s’abstenir d’engager un bras-de-fer pareil. La crise sanitaire est en train d’aider, dans l’immédiat, le gouvernement Conte à condition que ce dernier ne fasse pas d’erreurs et qu’il soit toujours conscient de sa faiblesse ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Molinari : « L’incertitude qui nuit à la Nation » : « La querelle entre le président du Conseil Conte et le président de la Région Lombardie sur les mesures contre le coronavirus décrit la faiblesse de notre pays dans la gestion de la plus grave urgence sanitaire de l’Histoire de la République. Le gouvernement a adopté des mesure qui ont littéralement arrêté la vie publique et économique du centre et du Nord et ont immédiatement transformé notre pays en deuxième catalyseur de soupçons globaux sur le virus après la Chine, provoquant ainsi l’effondrement des marchés et de la Bourse. Mais la plus grande erreur a été celle de laisser le calendrier des mesures contre le virus, et donc la crédibilité de la nation, à la merci de l’incertitude parce que cela nuit à l’Italie. Voilà pourquoi le désaccord sur la qualité de la Santé lombarde entre Giuseppe Conte et Attilio Fontana (Ligue du Nord) est en opposition avec l’intérêt national. Il n’y a aucun doute que le président du Conseil a raison de reprocher à la Santé lombarde de laisser s’échapper le ‘’patient 0 ‘’ et il n’y a aucun doute non plus qu’il a la responsabilité d’avoir bloqué les vols de la Chine mais pas les arrivées indirectes. Mais c’est exactement pour ces raisons que Conte et Fontana devraient éviter de se disputer à des fins politiques pour faire comprendre aux électeurs qu’ils sont en train de poursuivre l’intérêt de tout le pays ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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