"L’avis d’expulsion à Conte : à quel point la promesse de Salvini est-elle réalisable ?"
14/01/2020
Italie. Revue de presse.
La politique intérieure, et notamment les divisions au sein du gouvernement sur la réforme fiscale, font les gros titres des médias transalpins : « Taxes sur l’emploi, première impasse » - ‘’Gualtieri convoque les syndicats, le M5S veut d’abord une entente au sein du gouvernement’’ (Corriere della Sera), « Taxes sur l’emploi, le gouvernement divisé » - ‘’Castelli (M5S) freine Gualtieri sur la coupe’’ (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Réforme électorale, le dernier bras-de-fer » : « Le conflit libyen aide le Président du Conseil Conte à rester au Palais Chigi mais à chaque jour suffit sa peine. Entre-temps, l’énième réforme du mode de scrutin nous en dira plus sur la direction prise. C’est le dernier affrontement entre les défenseurs du modèle proportionnel et celui du modèle majoritaire. En attendant que la Cour Constitutionnelle se prononce sur la saisine de la Ligue, qui pourrait avoir alors des effets révolutionnaires sur nos traditions politiques, le PD et le M5S tentent de se mettre d’accord sur une réforme proportionnelle à l’allemande, avec un seuil de barrage à hauteur de 5% qui n’a pas vocation à assurer la gouvernabilité mais plutôt à freiner Salvini. Face à la droite unie contre le système proportionnel, le PD pourrait toujours évaluer un système majoritaire pour mieux exploiter sa supériorité face à un M5S en perte de vitesse ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’avis d’expulsion à Conte : à quel point la promesse de Salvini est-elle réalisable ? » : « Salvini sait qu’il a misé sur une candidate faible en Emilie-Romagne, d’où sa décision d’accélérer sur la propagande d’une crise de gouvernement. Conte et le reste de l’exécutif sont en train de faire tout leur possible pour le priver de cet argument. Au lendemain de ces élections, si Salvini perd, ce sera sa première défaite et il devra rendre des comptes. Mais si le PD devait perdre, le gouvernement Conte II serait-il en mesure de se tenir debout en ayant Di Maio et le M5S en crise et Zingaretti amoindri par la défaite émilienne ? Une majorité avec deux leaders affaiblis serait en difficulté ».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. T. Meli : « Le PD en « stage » relance : alliance totale avec le M5S. Et le président du Conseil le soutient » : « La ligne politique du PD par rapport au gouvernement est établie lors d’une rencontre entre Zingaretti, Franceschini et Orlando, pendant que le séminaire du parti est en train de se dérouler dans le cadre du stage organisé à Contigliano (village à coté de Rieti) pour réfléchir sur les scénarios possibles. Deux situations sont possibles au regard de la situation politique actuelle : la première, la plus favorable au PD, serait la victoire de Stefano Bonaccini aux élections régionales en Emilie-Romagne, avec un Luigi Di Maio qui pourrait quitter la direction du Mouvement, et le déplacement vers la gauche des ‘’ grillini ‘’. Cela porterait le PD à une opération d’accointance avec les Cinq Etoiles et avec Giuseppe Conte comme trait d’union. Mais, Zingaretti, Franceschini et Orlando ne cachent pas la possibilité que la Ligue de Salvini remporte les élections. Mais même si le secrétaire démissionnait lors du Congrès, le PD resterait fermement au gouvernement. Donc le PD propose à Conte et aux Cinq Etoiles un pacte de législature pour arriver à 2023, pour un défi ‘’positif ‘’ et pour reconstruire de nouvelles perspectives politiques ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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