Vœux de fin d’année du président Mattarella.
19/12/2019
Italie. Revue de presse.
RETROSCENA, Il Messaggero, M. Conti : « Difficile pour le Quirinal de décider d’élections anticipées en cas de consultation populaire » : « Le noyau du discours de Mattarella adressé aux principales personnalités institutionnelles à l’occasion des vœux de fin d’année était le suivant : regarder au-delà de son propre nez et se concentrer sur les graves problèmes allant au-delà de la recherche facile de consensus. Mattarella a demandé à la classe politique d’être ‘’à la hauteur de la complexité des problèmes’’. La citation d’Aldo Moro – l’homme politique qui a parcouru plus que d’autre le chemin du dialogue au moment où les divisions entre les partis politiques portaient sur bien d’autres sujets – n’a pas été faite par hasard. Pendant les vœux, le principal argument était le référendum de consultation sur la réforme institutionnelle de la coupe du nombre des parlementaires. A partir du 12 janvier, le gouvernement aura 60 jours à disposition pour fixer le référendum. Pour aller voter avec le même nombre de parlementaire il faudrait une crise de l'actuel gouvernement pendant cette « fenêtre » étroite. Mais même si la date devait être fixée pour le printemps, il serait compliqué pour le Chef de l’Etat de décider de nouvelles élections pour voter avec les anciennes règles et élire un Parlement qui devrait élire le nouveau Président de la République. Il serait plus normal que le chef de l’Etat demande aux partis d’attendre que le parcours de réforme se perfectionne. Par ailleurs, au vu des récentes motions de confiance, il a été constaté que l’Exécutif peut compter sur 170 voix et que chaque occasion peut absorber d’éventuelles absences ou défections ».
ARTICLE, La Stampa, F. Paci : « La stratégie de Di Maio sur la Libye : négociations avec Moscou et Ankara » : « La relance de l’initiative italienne en Libye n’a pas particulièrement plu à Ankara. Ainsi, quand Di Maio a appelé son homologue turc Cavusoglu, l’humeur de ce dernier était noire. Erdogan n’a aucune intention de faire marche arrière sur Tripoli et voit avec hostilité l’idée d’un envoyé spécial pour la Libye devant répondre à la Farnesina et qui sera en réalité un homme de l’UE avec laquelle les relations sont à leur point le plus bas. Toutefois, les propos de Di Maio auraient été conciliants : malgré l’opposition aux accords entre Tripoli et la Turquie, l’Italie ne veut pas exclure Ankara et Moscou de la partie (comme le souhaiterait toutefois l’UE), et les considère comme des acteurs importants. L’Italie, en coordination avec Washington et dans le respect des liturgies diplomatiques, aurait l’ambition d’une ultérieure table de négociation italo-russo-turque ».
ARTICLE, La Stampa, A Malaguti: « L’enthousiasme de Renzi et du PD, les critiques de la Ligue » : « Les premières réactions du gouvernement font part d’une grande attention, d’une satisfaction et d’une promesse : les postes de travail seront maintenus. La fusion de FCA-PSA ne peut pas être vue comme une simple entente industrielle, puisqu’elle implique environ 400 000 employés. Le ministre de l’Economie Gualtieri souligne ‘’le gouvernement accueille favorablement cette alliance et continuera à vérifier avec attention l’impact en termes de développement, d’investissements et d’emplois’’. Le ministre du Développement économique Patuanelli est plus prudent ‘’il faudra attendre le plan industriel de FCA et il faudra évaluer aussi l’impact des économies pour qu’elles ne retombent pas sur notre secteur automobile’’. Les industriels et les syndicats sont d’accord sur l’importance de cette alliance. Pour le président du Patronat de Confindustria, Boccia ‘’c’est une très bonne occasion pour l’Italie, une opération très belle du point de vue stratégique et qui nous rend fiers’’. Renzi parle de ‘’passage historique pour l’industrie européenne’’. Mais pour Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue ‘’il est évident que la direction est dans les mains françaises ‘’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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