"Ilva fermée en janvier."
15/11/2019
Italie. Revue de presse.
Le sort de l’usine sidérurgique de Tarente revient faire les gros titres des médias transalpins. La presse fait part de la volonté de l’acheteur Arcelor-Mittal de fermer les hauts-fourneaux qui pourrait engendrer la fermeture définitive de l’usine : « ‘’Nous quittons l’Ilva’’ » - ‘’Mittal fermera les hauts-fourneaux avant la fin de l’année’’ (Corriere della Sera), « Mittal éteint l’Ilva » (Sole 24 Ore), « Ilva, la fermeture ne tient qu’à un fil » (Il Messaggero) « La ligne dure de Mittal : ‘’Ilva fermée en janvier’’ » (Il Mattino).
La crue à Venise fait toujours la Une des medias avec large couverture photographique dans la presse écrite : « Venise, les tests du Mose bloqués » (Corriere della Sera), « 20 millions alloués pour Venise » (Il Messaggero).
ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « ‘’Un pacte avec les collectivités locales pour protéger la ville. Le Mose est utile et doit être terminé. » : « ‘’Nous travaillons pour respecter le timing que nous nous sommes donnés pour inaugurer le Mose, au printemps 2021. Le Mose aujourd’hui est la seule réponse réelle au problème des crues à Venise‘’. ‘’Entre 90 et 93% du projet est réalisé, d’autres solutions sont impensables‘’. ‘’J’ai convoqué pour le 26 novembre une grande réunion interministérielle pour la sauvegarde de Venise. La participation et l’écoute des représentants des collectivités locales seront parties intégrantes de nos décisions. La maire Brugnaro sera nommée commissaire, en relation à l’état d’urgence que nous avons délibéré en Conseil des ministres‘’. ‘’Notre attention est concentrée sur toutes les communautés et les territoires qui ont été touchés au cours des derniers jours par des évènements météorologiques exceptionnels‘’. »
RETROSCENA Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Un recours d’urgence. Pour Conte c’est la dignité du pays qui est en jeu» : « Conte s’attend au pire. La première décision sera le recours d’urgence selon l’article 700 et puis, si le colosse indien ne devait pas revenir sur ses pas, l’Etat interviendra en confiant aux commissaires la gestion de l’usine. Conte prévient ‘’ce sera une bataille dure au tribunal, nous ne permettrons pas que les hauts-fourneaux soient éteints’’. Mais derrière la façade d’unité, imposée par la crise de Tarente et par l’apocalypse de Venise, la tension demeure haute au sein du gouvernement ».
ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa : « Le drame de la majorité sans leader » » : « Dans la phase politique que nous sommes en train de vivre, il y a un incroyable vide de leadership au sein du front politique qui lutte contre la grammaire nationale-populiste d’aujourd’hui. La gauche italienne n’a pas, en ce moment, un leader qui la représente et a trop d’aspirants pour ce rôle. Cette réflexion ne concerne pas seulement ce qui reste de la gauche, qui, après des années passées à combattre l’homme seul au pouvoir, se trouve aujourd’hui dans une situation dans lequelle les hommes au commandement font tout pour ne pas sembler être au commandement. Cela concerne aussi le M5S (Grillo, où es- tu ?). Il suffit de passer un peu de temps à regarder les émissions politiques à la télévision pour comprendre que les leaders de l’opposition, Salvini et Meloni, arrivent à avoir les gros titres et à faire parler d’eux. A chaque occasion, ils suscitent des émotions, ils mettent en colère le public, ils font réfléchir et provoquent des réactions. Ils existent et expriment une identité bien claire. Tandis que les autres n’ont pas de positions et ne provoquent pas d’émotions. Ils ne donnent que le message de l’unité, substitut de l’honnêteté. Les seuls qui arriver à tenir tête à Salvini et Meloni sont les présentateurs TV qui, parfois, arrivent à exprimer une identité plus précise que beaucoup de leaders politiques ».
ARTICLE, La Repubblica, B. Giovara : « Bologne, Salvini ne remplit pas : ‘’ C’est de la faute aux ‘’ combattants rouges ‘’ » : « La campagne électorale de Matteo Salvini pour la Région Emilie-Romagne a officiellement commencé à Bologne, au PalaDozza, mais les 5 570 places n’étaient pas toutes occupées. Le leader de la Ligue a admis qu’il n’avait pas fait salle comble, parce que les centres sociaux avaient bloqué les cars. Il a affirmé que c’était de la faute à la gauche et que maintenant il faut libérer la Région et revenir au gouvernement ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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