"Budget, il manque encore 2 milliards."
04/11/2019
Italie. Revue de presse.
L’élaboration de la loi de finances fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse revient notamment sur la polémique autour de la mise en place d’une « taxe plastique » souhaitée par le leader du M5S, L. Di Maio, qui insiste sur la nécessité d’un « tournant écologique», mais qui est fortement critiquée par Viva Italia (Renzi) et les industriels du secteur : « Entente difficile sur le budget, le défi au Parlement » (Corriere della Sera), « ‘’Taxe sur le plastique’’ : Gualtieri ouvre aux modifications » - ‘’Viva Italia exulte, Zingaretti : stop aux ruses’’ (La Repubblica), « Budget, il manque encore 2 Mdls » - ‘’Le budget arrive au Sénat, bagarre sur le plastique’’ (Il Messaggero), « Fonds aux communes, le Sud pénalisé » (Il Mattino), « Gouvernement de plastique » (Il Giornale), « Tous les mensonges sur le plastique » - ‘’Les entreprises italiennes déplorent des mesures déjà adoptées en Europe’’ (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Loi de finances, duel sur les taxes. Gualtieri disponible, coup de frein de Di Maio » : « La loi de finances arrive au Sénat avec deux semaines de retard mais les problèmes semblent encore nombreux. On prévoit des centaines d’amendements, même de part de la majorité gouvernementale et Italia Viva est mobilisé contre la nouvelle taxe sur les véhicules d’entreprises. Le ministre Gualtieri affirme qu’il est surprenant que la majorité fasse de la propagande contre sa propre loi de finances. Il est intervenu aussi sur la « plastic tax », en confirmant qu’il est ouvert à des modifications. Moins disponible, Luigi Di Maio défend avec acharnement cette mesure. »
COMMENTAIRE, La Repubblica de dimanche, S. Folli: « Quel est le jeu de Renzi?» : « Dans le fonds, Renzi n’a pas tort quand il indique les contradictions d’une politique économique sans courage, ayant tendance à taxer les classes moyennes déjà ciblées par le fisc. Ce n’est pas un hasard si Italia Viva vise à devenir le point de repère de cet électorat. Toutefois, il ne suffit pas de se vanter de ne pas avoir fait augmenter la TVA. Comme l’a dit Calenda, n’importe quel gouvernement aurait eu intérêt à cela. Il ne suffit pas, non plus, de s’attaquer à l’impôt sur le plastique ou aux voitures d’entreprises. Un parti « no tax » comme se déclare Renzi, devrait avancer des propositions plus téméraires pour trouver des ressources alternatives. Renzi, qui ne peut pas se permettre d’élections anticipées car son parti est à peine né. Il rejette l’idée d’un affrontement frontal contre Conte. Mais l’attentisme risque de favoriser Salvini ».
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « Berlusconi lance l’Altra Italia » : « Berlusconi sait bien que s’il veut éviter la fin de Forza Italia il doit donner des réponses. Interviewé par Bruno Vespa, il dit vouloir réfléchir ‘’à la création de deux ou trois noyaux de Altra Italia dans chaque région, en tirant le meilleur des listes civiques qui s’inspirent de nos valeurs. Une structure jeune qui puisse se fédérer avec Forza Italia. C’est de là que pourra arriver mon successeur‘’. Selon le Cavaliere, il est indispensable aujourd’hui de récupérer au moins deux des ‘’sept millions d’italiens qui se définissent libéraux, conservateurs et modérées mais qui ne votent pas ‘’.»
COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti : « Le pays dépaysé a perdu le Centre » : « L’Italie est en train de perdre le Centre, sur le plan politique et géopolitique. Sur le plan politique, cela a déjà eu lieu depuis quelque temps, avec la Première République, quand le centre coïncidait avec le gouvernement dirigé par la Démocratie Chrétienne, avec tous ses alliés modérés. La DC était un « Centre » très vaste et articulé qui s’étendait à la droite et à la gauche. Toutefois, après le déclin de Berlusconi et de Forza Italia, le Centre s’est réduit à 10 %, tandis que Centre-Droit et Centre-Gauche aujourd’hui attirent encore 15-19 % des électeurs. La zone extérieure de cette définition politique reste stable et large : 30 % des électeurs se considèrent « au-delà » de l’alternative Droite-Gauche. Mais le Centre est en train de se réduire surtout sur le plan géopolitique, en effet il a presque disparu. Le lien des partis politiques avec le pays montre que le territoire enveloppe la société, la participation, l’histoire et l’identité de Droite, de Gauche et du Centre. C’est la Troisième Italie, caractérisée par des traits économiques et sociaux communs et par des cultures politiques alternatives, où la Gauche reste concentrée dans le Centre de l’Italie et la DC reste au Nord-Est : des zones de « petites entreprises » et de « grands partis », précisément la DC et le PCI (Parti Communiste). Mais aujourd’hui, le Centre de l’Italie a perdu sa couleur, ses racines et les régions qui étaient rouges sont en train de changer de couleur. L’Italie a perdu son Centre également dans l’espace politique-territorial, le Centre a perdu sa couleur. Il était Rouge, hier il est devenu Jaune et aujourd’hui il est Vert. Demain, on ne le sait pas. Mais les dernières élections en Ombrie laissent présager que sa couleur et son identité historique et politique changeront encore. Les prochaines élections en Emilie Romagne seront fondamentales pour le vérifier ».
ARTICLE, Il Messaggero, « Migrants, d’autres débarquements mais les chiffres sont inférieurs à ceux de l’année passée » : « Les débarquements ont repris. Hier il y en a eu deux à Tarente et à Pozzallo, avec un total de 239 migrants. En 2019 il y a eu 10 000 arrivées, soit 56% en moins par rapport à 2018 mais la tendance est en hausse : en septembre et en octobre le nombre d’étrangers venus par mer a été plus important par rapport à l’année passée. Les 88 migrants du navire Alan Kurdi ont été conduits dans un ‘’hotspot’’. 21 resteront en Italie, les autres seront transférés, d’après le ministère de l’Intérieur, dans les pays qui ont donné leur disponibilité : la France, l’Allemagne, le Portugal et l’Irlande. Parmi les migrants débarqués, les Tunisiens sont les plus nombreux (2 555), suivis des Pakistanais (1 094) des Ivoiriens (973) et des Nigérians (944). La Lombardie est la région qui en héberge le plus grand nombre dans les centres d’accueil (13 512) devant l’Emilie-Romagne (9 593), le Piémont (8 858) et le Latium (8 774) ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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