"Budget, oui pour un accord avec l’UE."
03/12/2018
Italie. Revue de presse.
Budget/UE: Unes - : « Conte pousse pour un accord » - ‘’Conte décidé à vouloir trouver un accord avec un déficit à hauteur de 2%’’ (Corriere della Sera), « Di Maio et Salvini ouvrent à l’Europe : ‘’un budget contre la récession’’ » (La Repubblica), : « ‘’Nous éviterons une troisième récession » - ‘’Les deux leaders ouvrent à l’UE’’ (La Stampa), « Budget, oui pour un accord avec l’UE » - ‘’La réforme des retraites et la flat tax revues à la baisse’’ (Il Messaggero), « Budget, le déficit revu à la baisse » - ‘’Conte convainc la Ligue et le M5S’’ (Il Mattino).
ARTICLE, Corriere della Sera F. Fubini « Objectif : 8 milliards en 14 jours » : « Il manque deux semaines et 7, voire 8 milliards pour trouver une trêve sur le budget entre le gouvernement et la Commission européenne. L’accord avec la Commission semble désormais possible. Bruxelles serait prête à freiner sur la procédure d’infraction. Pour un déficit à peine en-dessous des 2%, il faudra effectuer des modifications d’ici le 17 décembre. Les deux leaders Di Maio et Salvini seraient prêts à adopter la ligne de septembre dernier présentée par le ministre de l’Economie Tria : des ambitions réduites par rapport aux promesses électorales. En effet, depuis septembre dernier, tout a changé. Il est clair que depuis l’été dernier, l’économie italienne est en train de se contracter, la situation des banques est plus difficile, tout comme l’est l’horizon politique. Le dernier sondage nous montre que 60% des Italiens veulent un compromis avec Juncker. Reste à voir maintenant si les deux leaders Salvini et Di Maio décideront s’ils veulent interrompre leur campagne électorale permanente pour commencer enfin à gouverner ».
ARTICLE, Corriere della Sera A. Ducci « Retraites, les limites qui réduisent les dépenses » : « C’est le professeur A. Brambilla, expert de la Présidence du Conseil, qui indique la solution. A partir de mars il sera possible de partir plus tôt à la retraite par rapport à la loi ‘’Fornero’’ uniquement pour ceux qui auront obtenu depuis deux ans la condition ‘’quota 100’’, soit 62 ans et 38 ans de cotisation. Les bénéficiaires seraient environ 250 000 personnes en 2018, 150 000 en 2019 et 100 000 en 2020. Le coût serait d’environ 3,9 milliards d’euros par an et cela pendant 5 ans ».
SONDAGE Il Messaggero « 69% des Italiens veulent négocier avec l’UE. 42% sont prêts à sacrifier le revenu de citoyenneté » : « Selon le dernier sondage SWG, la plupart des Italiens, soit environ 7 électeurs sur 10, sont favorables à un accord avec l’Union européenne sur la réduction du déficit par rapport au 2,4% fixés en octobre par le gouvernement M5S-Ligue. De cette majorité, il faut noter que 28% sont décidés à négocier sans conditions. 41% préfèreraient le faire avec des concessions restreintes. Du coup, seul 1 Italien sur 6, soit 16%, est favorable à une confrontation avec Bruxelles. Pour 42% des électeurs, le revenu de citoyenneté est considéré comme celui qui peut être sacrifié en premier ».
ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président de Forza Italia « Le dialogue avec le PD sans importance, bientôt un gouvernement Forza Italia-Ligue » : « ‘’Si le gouvernement fait marche arrière [sur le budget], cela signifie que nous avions raison dès le début sur les risques de leur proposition économique qui a déjà coûté très cher en termes d’investissements et de richesse. Les caprices du gouvernement ont été payés par l’argent des Italiens. Le gouvernement de Rome a déclaré la guerre contre l’UE et se retrouve aujourd’hui isolé. Même l’Autriche et la Hongrie ont pris leurs distances. Le gouvernement dit vouloir sauvegarder l’environnement et puis il décide de bloquer la ligne grande vitesse Lyon-Turin, laissant au Piémont 4 millions de camions faire des allers-retours, avec toutes les conséquences en termes de pollution’’ ».
ARTICLE La Repubblica N. Urbinati « Si la sécurité devient une thématique uniquement policière » « Le décret sur la sécurité adopté au Parlement consacre un grand espace à l’immigration. Il légifère la présence des migrants de manière très restrictive, abrogeant le permis de séjour pour des motifs humanitaires et en enlevant la protection à ceux qui demandent l’asile pour des traitements inhumains et dégradants. N’oublions pas que les dictatures ont commencé par priver les minorités de leurs droits, ouvrant la voie au pouvoir discrétionnaire (comme le disait Mussolini) qui s’est traduit ensuite en gouvernement de police pour tous ».
ARTICLE La Stampa A. Mondo « Les entreprises et les coopératives dans les rues de Turin ensemble pour la TAV et les investissements » : « Une mobilisation sans précédents pour solliciter la relance des investissements sur les infrastructures et pour défendre les grands travaux publics stratégiques au niveau européen, notamment la ligne Lyon-Turin. Cette fois-ci il s’agit de 12 associations d’entreprises qui représentent au total 13 millions de travailleurs. Un signal fort et qui veut être une réponse à celui ‘’no Tav’’ prévu toujours à Turin le 8 décembre prochain ».
ARTICLE Il Messaggero U. Mancini « Les partisans de la Tav dans la rue, le Piémont a un plan B » : « Toutes les associations d’entreprises (industriels, artisans, commerçants, le monde de l’agriculture) se retrouveront aujourd’hui à Turin pour dire ‘’oui’’ à la Ligne grande vitesse Lyon-Turin (Tav) et aux autres grands chantiers. Et si le gouvernement devait décider de bloquer le chantier, comme cela a été menacé à plusieurs reprises par le M5S, la Région du Piémont serait disposée à se substituer à l’Etat pour terminer l’infrastructure. C’est le président de la Région S. Chiamparino qui a lancé l’idée, pour mettre la pression au gouvernement mais aussi pour faire comprendre qu’il serait possible de trouver les financements nécessaires pour compléter le chantier par le biais de la Banque Européenne pour les Investissements (Bei), puisque la ligne est considérée comme stratégique au niveau continental ».
ENTRETIEN de Paolo Gentiloni (PD) ancien Président du Conseil « J’espère que le PD et le M5S voteront oui au Global compact » : « ‘’La décision [de la part du gouvernement] de ne pas ratifier le ‘’Global compact’’ est incroyable. Au moment où il y a un consensus global demandant aux pays riches de s’engager à accueillir un certain nombre de migrants et aux pays de provenance d’accepter les accords de rapatriement, Salvini décide que le gouvernement doive suivre Orban et la République tchèque et de se défiler. Dommage que ces derniers ne soient pas intéressés alors que cela est important pour l’Italie’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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