"Les anciens sénateurs verront leurs retraites réduites de 40 à 80 %."
17/10/2018
Italie. Revue de presse.
Loi de finances/gouvernement : Unes - : « Budget, l’Europe prévient l’Italie » (Corriere della Sera), « La course à l’amnistie fiscale pour 10 millions d’Italiens a commencé » (La Repubblica), « Budget, Juncker attaque et Merkel affronte Conte » - ‘’Moscovici : le problème est la dépense’’ (La Stampa), « Budget, couperet pour l’Industrie 4.0 » (Sole 24 Ore), « Le coin fiscal ne baisse pas » - ‘’Juncker : des dérogations inacceptables’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Budget revu mais objections de l’UE » (Avvenire), « Crise Ligue-M5S » - ‘’Salvini en difficulté pour la disparition de la flat tax, Di Maio pour l’amnistie fiscale’’ (Il Giornale).
EDITORIAL, Il Foglio, C. Cerasa : « Le budget « à la Macron » » est devenu ‘’ Micron ’’ » : « La nouvelle loi de finances aurait pu être la loi du travail, de la croissance et de la réduction des impôts mais, malheureusement, elle est devenue la loi du non-travail, de la décroissance et des impôts qui ne baissent pas. Luigi Di Maio avait promis que l’Italie adopterait une loi comparable à celle d’E. Macron en France. Si seulement les choses s’étaient passées comme ça. La dérogation (de 0.2 %) obtenue par Macron sur le déficit a permis de construire une loi de finances destinée à diminuer les impôts par un méga rabais fiscal de 24,8 milliards d’euros. Au contraire, la dérogation sur le rapport déficit/PNB choisie par l’Italie conduira le pays au déclassement de la part des agences de notation ainsi qu’au rejet de la loi de finances par la Commission européenne ».
ARTICLE, Corriere della Sera D. Martirano « Le Sénat adopte lui aussi l’abolition des retraites des parlementaires. Le M5S exulte » : « A partir du 1er janvier, les anciens sénateurs soit environ 2 500 parlementaires verront leurs retraites réduites de 40 à 80%. Des centaines de recours ont été fait. Le Mouvement 5 Etoiles exulte et met en scène dans la rue le versement de monnaies de chocolat dans une tirelire : 56 millions d’euros d’économisés. Le PD et Forza Italia ont vainement tenté d’apporter des amendements afin d’éviter les recours ‘’mais le M5S s’est contenté d’une loi-manifeste’’, déplore la vice-présidente du Sénat Anna Russomando (PD) ».
ARTICLE, La Repubblica, R. Petrini : « Ajustement fiscal : plus de dix millions d’Italiens se préparent au grand rabais » : « Dans un pays où il existe une fraude fiscale de 108 milliards d’impôts, beaucoup de citoyens, qui ont une dette au fisc sont intéressés par l’ajustement fiscal adopté par le gouvernement Ligue- M5S. Il est difficile de calculer exactement le nombre de personnes concernées. L’État, de son côté, s’attend à une hausse des recettes même si l’attente de l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure risque de lui faire subir une baisse de recettes de presque trois milliards ».
ARTICLE, La Stampa, P. Mastrolilli « Salvini et Di Maio tardent à se rendre aux Etats-Unis – Tensions sur la Chine et la Russie » : « Les relations Italie-Etats-Unis sont bonnes car Trump a pris Conte en sympathie, il a besoin d’un appui en Europe et il y a une harmonie avec le caractère anti-establishment du nouvel exécutif. Sur les dossiers concrets, la convergence est moins évidente. Le climat de quasi-guerre froide avec Pékin de la part des Etats-Unis alors que Di Maio a fait des accords en Chine, notamment avec Huawei pour gérer la technologie 5 G de l’Italie inquiètent les services secrets italiens et américains qui pensent que cela peut être utilisé par la Chine pour espionner. Idem sur la Russie, les américains se demandent de quel côté est l’Italie. Salvini va de nouveau à Moscou, la Ligue a signé un accord avec le parti de Poutine prévoyant l’échange d’informations et cela soulève des interrogations. Autre question délicate : l’Iran. Ces incertitudes pèsent sans doute sur l’absence de leaders du gouvernement à Washington, excepté la visite positive de Conte ».
ARTICLE Corriere della Sera G. Sarcina « Les craintes des USA sur Rome, pression pour renouveler les sanctions contre la Russie » : « Mi-novembre, une délégation de fonctionnaires de haut niveau viendra à Rome pour une série de rencontres réservés au ministère des Affaires Etrangères, de la Défense et de l’Economie (pour faire un examen technique sur l’impact des sanctions sur l’export et les entreprises). Objectif : convaincre le gouvernement M5S-Ligue de confirmer l’engagement sur les sanctions contre la Russie. Depuis des semaines, les Américains suivent de près les déclarations du Président du Conseil Conte, de Di Maio et de Salvini, avec une perplexité croissante. À Washington, on craint que l’Italie ne soit le pays qui mettra à mal l’unité, utilisant son véto pour bloquer les décisions du Conseil européen des 13 et 14 décembre. Ce dossier pourrait devenir un problème sérieux entre Washington et Rome ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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