"La Libye est un port sûr ’’ La stratégie de Salvini pour bloquer les débarquements."
01/08/2018
Italie. Revue de presse.
« Mystère autour du voyage du navire italien Asso 28 ramenant des migrants en Libye » (Corriere della Sera), « Retour en Libye de l’Asso 28 avec 101 personnes à bord – Le gouvernement italien : accords respectés. ‘’No comment’’ côté UE » (Il Messaggero).
« Ralentissement de la croissance italienne » avec « un pas en arrière du PIB » ce qui devrait rendre « plus lourde la loi de finances » (Il Messaggero - Sole 24 Ore).
« Les nominations en cours à la Rai » - « Enquête aux urgences, chaos dans le domaine sanitaire en Italie » (La Repubblica).
ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Premier débarquement en Libye décidé par les Libyens » : « Le navire commercial italien Asso 28 a récupéré 101 migrants sur un canot lundi soir à environ 60 milles nautiques au nord-ouest de Tripoli mais il les a reconduits à Tripoli. Des ONG et des hommes politiques italiens ont accusé le navire d'avoir enfreint le droit international en reconduisant en Libye les migrants. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) ainsi que l’UE sont encore en train de recueillir des informations sur cette affaire, parce que la Libye ne peut pas être considérée un port sûr, vu les graves violations des droits des migrants. Cette affaire est le symbole de la contradiction de fond qui mine les directives données par le gouvernement aux Gardes- côtes italiens : laisser la coordination des secours dans la zone Sar-libyenne uniquement à Tripoli ».
ARTICLE, Il Messaggero, C. Mangani : « ‘’ La Libye est un port sûr ’’ La stratégie de Salvini pour bloquer les débarquements » : « Septembre sera probablement un mois important pour la Lybie. La nouvelle campagne de Matteo Salvini prévoit de faire déclarer par Bruxelles que Tripoli et d’autres ports d’Afrique du Nord sont des ‘’ ports sûrs ’’, c’est-à-dire des lieux où pouvoir débarquer et avoir la possibilité de demander asile politique ou un titre de séjour. Le défi semble difficile à remporter mais le ministre va insister et il tentera d’impliquer dans le débat la Tunisie et l’Algérie. Un premier objectif a été atteint avec l’institution d’une zone Sar (recherche et sauvetage) par la Lybie avec le support de l’UE ».
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « Conte demande à Trump de bloquer les Français sur le pétrole de Tripoli » : « Les sociétés pétrolières américaines voudraient quitter la Libye et laisser la place aux Français de Total. A ce propos, le président du Conseil Giuseppe Conte aurait demandé à Donald Trump, lors de sa visite à Washington, de persuader les sociétés américaines de rester dans le pays. Pétrole, affaires, équilibres géopolitiques et géo économiques ont été à la base de la rencontre à la Maison Blanche qui s’est terminée par la reconnaissance très importante de l’Italie en tant que point de repère pour la stabilisation de la Libye et de la Méditerranée élargie ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, R. Bongiorni : « Les plans de Macron pour la Libye risquent un coup d’arrêt » : « Le duel diplomatique entre France et Italie pour s’imposer comme médiateur dans la transition et la stabilité de la Libye, et éventuellement en récolter les bénéfices économiques à l’avenir, risque d’ouvrir un vide de pouvoir dangereux. En effet, la rencontre entre Trump et Conte à Washington est en train d’entraver l’initiative unilatérale de Paris et la démarche italienne fait dépendre les élections d’une réconciliation nationale. Le pays est encore divisé en deux, avec des factions et des milices qui se partagent le trafic d’êtres humains et les marchandises de contrebande. L’initiative diplomatique de Paris semblait avoir l’avantage, mais la rencontre entre Trump et Conte a bloqué à nouveau la situation. Trump aurait en effet choisi l’Italie comme promotrice de la stabilisation de la Libye et aurait donné son soutien à la prochaine conférence internationale sur la Libye à Rome ».
ARTICLE, La Stampa, R. Giovannini : « Le PIB stagne a 1,1%. Plus de chômage et un record d’emplois précaires » : « L’inquiétude créée par une possible guerre commerciale avec les États-Unis fait reculer les marchés européens et dans ce climat l’Italie est moins bien classée que la moyenne des pays. La synthèse ISTAT, Institut National italien de statistique, sur l’économie italienne depuis Janvier 2016 représente une mauvaise surprise. Le PIB n’augmente que de 0,2%, le taux de chômage, qui est en augmentation, est de 10,8% en général et de 32,6% pour les jeunes. Il y a en plus un record historique de CDD. Les données sont inquiétantes et compliquent la tâche déjà complexe du gouvernement Lega-M5S par rapport à la finance publique et la Loi de Finances ».
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci : « Nous évaluerons s’il faut arrêter la TAV, craintes sans fondement » : « Lors de son intervention devant la Commission des Travaux Publics au Sénat, pendant que le M5S de Turin était en train de demander d’arrêter les travaux de la ligne à grande vitesse, Danilo Toninelli, ministre des Infrastructures, présente les idées du gouvernement Conte sur les grands travaux. Il a déclaré que le modèle est de fournir à l’Italie un réseau de petits travaux répandus sur le territoire et qu’il faut arrêter les grands travaux structurels trop chers. Il a affirmé que le gouvernement est en train d’évaluer l’utilité et la viabilité de la ligne Lyon-Turin, en considérant les coûts éventuels et toutes les alternatives possibles, y compris la possibilité de se retirer de la poursuite des travaux ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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