"La patate chaude repasse entre les mains des négociateurs."
27/04/2018
Italie. Revue de presse.
Gouvernement-Consultations - Unes : « PD et M5S vont de l’avant malgré les doutes » – ‘’Pour Fico ‘’le dialogue a commencé’’ (Corriere della Sera), « M5S-PD, guerre sur les programmes, risque d’élections anticipées » (La Repubblica), « Salvini tenté d’abandonner Berlusconi pour gouverner » - ‘’Ouvertures du leader de la Ligue au M5S’’ (La Stampa), « Le M5S et le PD tentent de s’accorder » (Il Messaggero), « M5S-PD, début du dialogue mais Renzi s’oppose » (Il Mattino).
EDITORIAL La Stampa M. Sorgi « Le vrai match n’a pas encore commencé » : « La ‘’patate chaude’’ repasse entre les mains des négociateurs : le jeu pourrait durer une ou deux semaines encore mais il est difficile que la donne puisse changer. Le PD n’est pas prêt et n’est pas en mesure de décider. Les 5 Etoiles doivent faire face à une révolte de la moitié de leur base : une grosse partie de l’électorat que ni Di Maio ni Casaleggio ne veulent décevoir. Sans parler de Salvini (Ligue), déçu par le pas en arrière (du moins officiel, car nous ignorons les coulisses) de son ‘’presque allié’’, Di Maio. Il est compréhensible que le Président de la République ait décidé de libérer Fico de sa mission, en attendant de décider de manière autonome, avec la crainte que même un gouvernement d’urgence, de trêve, de six mois, puisse s’heurter à un refus des partis, incapables de trouver une entente ».
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « PD-M5S, des tentatives de ‘’contrat’’ et affrontement sur le conflit d’intérêts » : « Le président de la Chambre Roberto Fico a conclu son mandat exploratoire pour former un gouvernement et a déclaré hier au Quirinal que le dialogue entre le M5S et le PD a commencé. Le destin d’une alliance très compliquée entre les deux partis est basé sur les programmes et beaucoup de doutes demeurent sur la possibilité d’une entente gouvernementale. Le Quirinal attendra la direction générale du PD le 3 mai pour prendre une décision, mais une dure confrontation a lieu sur la réforme du travail, le Jobs Act, une loi sur les partis, le revenu de citoyenneté et surtout le conflit d’intérêts. Luigi Di Maio affirme que ceux qui font de la politique ne devraient jamais posséder des médias. De son côté Matteo Orfini (PD, aile renzienne) répond en soulignant qu’aujourd’hui le conflit d’intérêts concerne plutôt la ‘’Casaleggio Associati’’. Le début de ce dialogue, auquel Renzi s’oppose, souligne malheureusement encore une véritable possibilité de nouvelles élections ».
ARTICLE, Corriere della Sera F. Fubini « Pression italienne contre le plan UE : les réfugiés ‘’pris en charge’’ pendant 10 ans » : « Un document conjoint signé par l’Italie, Chypre, Grèce, Malte et Espagne est arrivé sur la table de 23 gouvernements et de la Commission Européenne. Un document de trois pages avec des points soulevés et un message politique qui veut dire : ‘’ne nous laissez pas toute la responsabilité, ne faites pas des pays du Sud un ‘’hotspot’’ pour gérer les flux de migrants sans documents, il faut plus de solidarité’’. Or, ces promesses de solidarité ne semblent pas vouloir se réaliser. Par ailleurs, plusieurs responsables politiques estiment que le résultat électoral du 4 mars en Italie s’explique par le fait que le gouvernement de Rome a été laissé seul par les autres. Mais la leçon va vers un autre sens : puisque l’accueil d’un grand nombre de demandeurs d’asile fait perdre des voix, il est préférable de déléguer le problème aux pays de premier accueil. La France de Macron l’a compris, et demande que les procédures d’asile se fassent aux points d’entrée (ports ou aéroports). Ainsi que l’Allemagne, où Merkel craint la concurrence des extrémistes de droite. Dans le plan contesté, les quotas ne marcheront qu’en cas d’urgences gravissimes ou si la majorité des gouvernements l’accepte ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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