"Négociations difficiles entre Salvini et Di Maio."
27/03/2018
Italie. Revue de presse.
Affaire Skripal/expulsions de diplomates russes – Unes : « Cent diplomates russes expulsés » - ‘’UE et USA unis, Moscou annonce des représailles’’ (Corriere della Sera), « L’Europe expulse les diplomates russes. La Ligue critique » – ‘’L’Italie en chasse deux’’ (La Stampa), « UE et USA unis contre Poutine » (La Repubblica), « Guerre d’espions, l’expulsion des Russes » (Il Messaggero), « La nouvelle guerre froide » (Il Mattino), « Frictions avec la Russie » (Avvenire)
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. D’Argenio : « Gentiloni appelle Salvini & Co. Avec leur approbation, le gouvernement italien éloigne les deux diplomates russes » : « Avant d’expulser les deux diplomates russes, Gentiloni a appelé Salvini, Di Maio, Martina et Letta. Néanmoins les réactions à postériori n’ont pas été les mêmes, avec Salvini qui indique que cela ‘’aggrave les problèmes’’ avec Moscou. La réaction en chaîne qui s’est opérée en Europe hier a été lancée par May en attaquant la Russie, avec un fort soutien de Donald Tusk, Merkel et Macron (pour compenser l’intransigeance française sur le Brexit, selon les malicieux). Ainsi, 14 pays membres de l’UE ont expulsé au total 32 diplomates russes ; c’est une victoire pour la Grande Bretagne suite à ces mois de conflit avec l’UE sur le Brexit. »
COMMENTAIRE Il Messaggero F. Cardini « A quel point l’Italie a-t-elle intérêt à soutenir May ? » : « Attention, avec la Russie nous avons pas mal d’affaires économiques et commerciales en cours qui ne sont pas des moindres. Nous mettons à risque un partenaire important pour donner un signe de solidarité à l’égard de pays avec lesquels nous avons en revanche un certain contentieux, sans parler de l’OTAN, qui nous coûte de plus en plus en termes économiques. Matteo Salvini s’était dépêché hier de twitter sa perplexité, voire son hostilité. Du coup, l’expulsion de deux diplomates russes de notre pays doit être vue comme un acte indirect de politique intérieure, avec l’objectif de compliquer la vie aux partis gagnants ou bien une manifestation de « servitude » internationale qui s’annonce pleine de doutes et de réserves ».
Discussions pour la formation d’un gouvernement – Unes « Ligue-M5S, en avant doucement » (La Repubblica), « Di Maio : les ministères importants à la Ligue » (La Stampa), « Ligue-M5S, négociations sur le revenu de citoyenneté et sur la loi électorale » (Il Messaggero), « Négociations difficiles entre Salvini et Di Maio » (Il Mattino).
ARTICLE La Stampa A. Barbera « Comptes publics, Ligue et M5S souhaitent écrire le document économique et financier » : « À deux semaines de l’échéance du Parlement sortant, nul ne sait répondre aux questions suivantes : qui signera le document économique et financier et quand est-ce qu’il sera proposé ? Le nouveau gouvernement étant loin de voir le jour, la responsabilité retombe sur Gentiloni et Padoan. Le ministre de l’Economie serait plutôt favorable à un texte ‘’neutre’’ sans aucune décision pour l’avenir. Au Palais Chigi, la ligne d’un accord de principe avec Di Maio et Salvini , osant un peu plus serait privilégiée. Le Parlement souhaiterait une 3e solution : que le nouvel exécutif Salvini-Di Maio écrive lui-même son budget. Bruxelles a déjà exprimé sa faveur sur un délai plus étalé (30 avril). D’ailleurs, le M5S et la Ligue ne cachent pas leur hostilité à l’idée de ‘’laisser carte blanche’’ à Padoan ».
ENTRETIEN de Carlo Calenda, ministre sortant du Développement économique : « ‘’ Stop aux magouilles et aux réunions restreintes. Martina ? Je n’ai l’ai plus entendu » (Corriere della Sera) : « ‘‘ Un gouvernement populiste avec M5S et Ligue est plausible, les coalitions sont claires et ils considèrent la responsabilité financière presque de la même manière. Mais leurs mesures impliquent une procédure UE sur les comptes italiens. Ils doivent bien être conscients des risques qu’ils pourraient faire prendre au pays. Le PD s’était bien occupé de la défense de plus faibles en travaillant sur les investissements et la croissance. ‘’ ».
ENQUETE sur l’immigration, Corriere della Sera G. Bucchini « Les débarquements et les nouvelles peurs de l’Italie » : « En 27 ans il est possible de compter 4 grandes vagues d’immigrations : celle de 1991-1992 venant de l’Albanie, celle de 2007-2008 venant de Roumanie, celle de 2011 venant de l’Afrique du Nord et enfin celle de 2016-2017 venant de l’Afrique Sub-saharienne. Si les débarquements ont baissé, dans les villes il y a au total environ 500 000 clandestins ‘’invisibles’’ éparpillés dans nos banlieues. Selon le sondage de SWG, 7 Italiens sur 10 souhaitent le blocus total des débarquements ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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