"Règlement de compte entre Berlusconi et Salvini."
14/03/2018
Italie. Revue de presse.
Élections législatives en Italie – Unes : Le M5S exclut un gouvernement de large coalition » - Di Maio : ‘’Padoan souffle sur les braises’’ (Corriere della Sera), « La tranchée Di Maio-Salvini ‘’non à un gouvernement de tous’’ » (La Repubblica), « Le mandat à Salvini pour désigner les présidents des Chambres » - ‘’Le centre droit confie au leader de la Ligue le rôle de négociateur’’ (La Stampa), « M5S-Ligue : ‘’non au gouvernement de tous’’ » (Il Messaggero), « Les conditions de Di Maio et de Salvini » - ‘’Di Maio exclut un exécutif institutionnel ; Salvini exclut une alliance avec le PD’’(Il Mattino).
ARTICLE, M. Conti, Messaggero, « Gouvernement : délais longs, hypothèse d’un nouveau vote plus lointaine » : « Ligue et 5 étoiles craignent les larges ententes et le pacte croisé sur les présidents des Chambres se retrouve bloqué par les vétos réciproques. Le Quirinal de son côté fait preuve de prudence. »
ARTICLE Il Foglio C. Cerasa « Pourquoi un gouvernement à terme n’aurait de sens qu’en modifiant la loi électorale prévoyant un second tour » : « Au moins jusqu’à Pâques, n’espérez pas donner un sens aux déclarations des deux vainqueurs des élections, Di Maio (M5S) et Salvini (Ligue). Tant qu’un des deux ne décidera pas de faire un pas en arrière, leurs déclarations seront adressées davantage à leurs électeurs qu’aux parlementaires. Le 4 mars derniers, plusieurs ont compris que sans un système comme celui qui a été retoqué lors du référendum du 4 décembre 2016, l’Italie n’aura aucune possibilité d’avoir un gouvernement stable. Dans l’Italie d’aujourd’hui, les larges coalitions (les ‘’combines’’ comme disent les 5 étoiles) sont nécessaires. Sinon autant voter à nouveau ».
ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « L’Europe et la Présidence des Chambres, règlement de compte entre Berlusconi et Salvini » : « Salvini, lors du sommet du centre-droit, a exprimé sa supériorité sur Berlusconi en indiquant : ‘’si besoin, on ne tiendra pas compte du taux maximum du déficit de 3%’’, mais aussi en soulignant sa perplexité vis à vis de l’Europe et ses dirigeants auxquels Berlusconi avait pourtant assuré un minimum de modération de la part du centre-droit. Il en va de même pour la politique intérieure puisque Salvini a affirmé que ‘’jamais il ne gouvernera avec ceux qui ont détruit le pays : Gentiloni ou Renzi’’. »
ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Di Maio furieux vis-à-vis de Padoan : ‘’Il empoisonne les puits européens’’ » : « Le leader M5S a indiqué son mécontentement concernant un possible gouvernement institutionnel, ce qu’il a étayé en rappelant : ‘’les Italiens ont voté pour un candidat, un programme, une équipe’’. Il en va de même pour Padoan que Di Maio traite ‘’d’irresponsable’’ et pour le PD qui s’est montré opposé à toute négociation concernant une alliance gouvernementale PD-M5S. Enfin le leader du parti souhaite rassurer : avec lui au gouvernement l’Italie restera membre de l’OTAN et de l’UE, en effet il compte, une fois premier ministre, se rendre avant tout à Bruxelles. »
ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio : « Le danger Italie revient en Europe » : « A l’issue de la réunion des ministres des Finances de l’UE, Pier Carlo Padoan exprime les préoccupations de ses collègues et déclare que l’Italie est une source d’incertitude pour la zone euro. Il affirme que le commissaire européen Moscovici est très préoccupé par la possibilité d’un gouvernement anti européen et que Bruxelles décidera en mai l’ajustement budgétaire pour l’Italie. La réaction de Di Maio a été très dure : ‘’C’est un irresponsable qui souffle sur les braises’’ ».
ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « La colère de Berlusconi pour l’axe Ligue-Grillo : ‘’ Vous trahissez les électeurs ’’ » : « Le sommet entre Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni, qui aurait dû sécuriser le centre droit, a montré au contraire que les équilibres du pouvoir ont été inversés, après les résultats des élections. L’axe du M5S avec la Ligue, pour tenter de trouver un accord pour la présidence des deux Chambres, met en colère Silvio Berlusconi qui menace la rupture de la coalition et qui se dit prêt pour l’opposition. Berlusconi a également déclaré qu’il est très préoccupé pour les positions de son allié en Europe ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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