"Le M5S avance sur plusieurs fronts."
08/03/2018
Italie. Revue de presse.
Élections législatives en Italie – Unes : « Gouvernement, le non du PD au M5S » (Corriere della Sera), « Les démocrates ferment la porte au M5S » (La Repubblica), « Présidents des Chambres, tentatives d’entente entre la Ligue et le M5S » (Il Messaggero), « Chambres, coup d’envoi pour les grandes manœuvres » (Il Mattino).
RETROSCENA (Coulisses) La Repubblica U. Rosso « Le Quirinal et les ‘’deux vainqueurs’’, la charge ira à celui qui aura les voix suffisantes » : « Salvini revendique son statut de chef de la coalition ayant le plus de parlementaires. Di Maio le fait d’être le chef du premier parti politique italien. Ces deux critères sont tous les deux valables mais ne permettent pas une majorité. Au Quirinal, on fait savoir que Mattarella considère sur le même plan les leaders de Ligue et du M5S car ‘’il faut une majorité préconstituée pour qu’il charge quelqu’un de tenter de former un gouvernement’’. Toutefois, en absence d’un accord au sein du Parlement, un troisième profil pourrait être nécessaire ».
ANALYSE, Sole 24 Ore L. Palmerini « Les présidents des Chambres comme possibles chargés de former un exécutif » : « Si l’impasse devait continuer, le prochain président du Sénat pourrait se voir chargé par le chef de l’Etat d’un mandat exploratoire pour déterminer les conditions de formation d’un gouvernement, voire recevoir la charge de former lui-même un gouvernement en cas de ‘’large coalition’’. Car au Sénat, à partir du 4e scrutin, il suffira d’avoir une majorité simple pour en nommer le président. Pour cette raison, le centre droit pourrait avoir la possibilité d’élire son candidat. Mais cela rendrait évident l’absence de majorité claire. A la Chambre basse, au contraire, il n’existe pas ‘’d’autosuffisance’’ des partis car pour la nomination de son président il faut la majorité absolue à compter du 3e scrutin. Ce qui veut dire que le prochain président de la Chambre pourrait représenter l’expression d’une majorité politique et pourrait ainsi se voir confier par le Quirinal un mandat pour tenter de former un gouvernement. Dans ce cas, le M5S pourrait élire son candidat avec les voix venant du PD ».
ARTICLE, S. Piras, Messaggero, « Le schéma de Di Maio : gouvernement de minorité, et il ‘’congèle’’ les ministres – Il évoque le précédent d’Andreotti en 1976 avec la ‘’non confiance’’. Le M5S est divisé entre les pro-Ligue et ceux qui souhaiteraient un pacte avec le PD » : « Di Maio estime que si le M5S doit négocier avec les autres partis, il ne peut imposer sa liste de ministres. Le M5S avance sur plusieurs fronts, au-delà des premiers appels au PD, obligé de parler avec également la Ligue, et les sondages récents montreraient que les électeurs du Mouvement 5 étoiles ne serait pas inquiet d’un accord avec Salvini. »
ARTICLE, La Stampa, F. Capurso et I. Lombardo : « Di Maio à la recherche de ministres à gauche : possibilité pour Minniti » : « Di Maio semble apte à concéder des ministères pourvu qu’il trouve un compromis avec le PD basé sur la confiance. Le M5S fait preuve de flexibilité et serait prêt à nommer des démocrates (Parti Démocrate) au Conseil Supérieur de la Magistrature. Le parti fait en effet appel à diverses personnalités, comme l’ancien Ministre de l’Intérieur ou l’ancien Directeur de l’Ecole Normale de Pise. »
ARTICLE, Il Mattino, N. Bertoloni Meli : « Le ‘’Nazareno’’ après Matteo, les leaders vont avec Gentiloni » : « La réunion de la direction nationale du PD aurait dû être centrée sur la démission du secrétaire Matteo Renzi. Mais les divers courants du parti, après un premier moment de surprise, ont réagi avec fermeté et 90% ont répondu que le thème de l’alliance avec le M5S n’est absolument pas à l’ordre du jour. La vraie discussion est plutôt sur la défaite électorale et sur la ligne politique du PD. Et les dirigeants du parti vont avec Gentiloni ».
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino : « Pacte anti-Macron entre huit pays : ‘’davantage de rigueur’’ » : « Les Pays Bas, avec sept autres pays de l’UE, ont lancé un sévère message de mise en garde à la France et à l’Allemagne ainsi qu’à leurs ambitions de relancer l’intégration communautaire. Ce pacte (signé par Pays Bas, Suède, Finlande, Danemark, Irlande et trois pays baltes) est un véritable manifeste anti Macron : non à l’Union des transferts, au budget commun, à la zone euro encore moins au ministre des Finances et respect inflexible du fiscal compact ».
ARTICLE, La Stampa, L. Tortello : « Rome boycotte le sommet Autrichien et défie Vienne » : « Le Ministre des Affaires Etrangères, Alfano, a hier interdit à l’Ambassadeur d’Italie en Autriche de se rendre à un sommet à Vienne. L’Italie reproche à l’Autriche de ne pas la consulter sur son projet de double nationalité italo-autrichienne pour les habitants du Trentin, région au nord de l’Italie, et particulièrement ceux de Bolzano, ‘’département autonome italien’’ selon Alfano. Le Président Autrichien a lui indiqué que ce dernier est un ‘’modèle exemplaire au niveau international’’. On ne comprend donc pas pourquoi Vienne s’obstine autant. »
(Traduction :ambassade de France à Rome)
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