"Le plan du Quirinal en absence d’une majorité claire."
01/03/2018
Italie. Revue de presse.
Campagne électorale – Unes : « Gouvernement, les règles de Mattarella » - ‘’Les consultations après l’élection des présidents des Chambres’’ (La Repubblica), « Gentiloni : ‘’L’UE craint une entente entre la droite et les populistes’’ » (La Stampa), « Renzi : ‘’le M5S est un mouvement extrémiste’’ » (Il Messaggero).
ANALYSE La Repubblica C. Tito « Le plan du Quirinal en absence d’une majorité claire » : « Il y a quatre règles que le Président de la République a suivi, des codes de comportement dans cette phase pré-électorale. Il s’agit d’une méthodologie que Sergio Mattarella a illustré à plusieurs reprises à tous ses interlocuteurs institutionnels. 1/ Le Quirinal ne s’attèlera à aucun scénario politique avant le résultat des élections. 2/ Le président ne cultive pas de projet politique personnel ni ne se pose d’objectifs non prévus par la Constitution. 3/ Constitution à la main, les exécutifs naissent au Parlement. Ce qui veut dire que le Chef de l’Etat n’aura pas à trouver une majorité devant soutenir le futur gouvernement. Ce seront plutôt les groupes parlementaires qui, pendant les consultations, illustreront au Président de la République l’existence d’une majorité et les éventuelles compositions du cadre politique. 4/ L’étape obligée de la nomination des deux présidents des Chambres : pour les désigner, il faudra constituer nécessairement une majorité. D’où une conséquence implicite : ce sont ces chiffres (le nombre d’élus des deux chambres et non pas le simple pourcentage obtenu par les partis) qui représenteront la condition pour que le Quirinal confie toute charge gouvernementale ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, T. Ciriaco, F. Martini : « Gentiloni révèle les appréhensions européennes : ‘’ Je ne suis pas préoccupé par les comptes mais par le pacte Forza Italia-anti-européistes ’’ » : « Il existe une Italie à double traction populiste dont personne ne parle mais qui est bien connue par l’establishment politique : l’Italie du Nord, à prédominance Ligue, et celle du Sud, à prédominance M5S. Le président du Conseil Gentiloni révèle ses préoccupations à ce propos et affirme : ‘’ Je ne suis pas du tout préoccupé par la situation économique et financière de l’Italie mais plutôt par la possible alliance entre la droite modérée et les anti-européens. En effet, le pays a atteint maintenant un bon niveau de croissance et de solidité. Donc l’alarme est plutôt sur la possibilité que dans un grand pays européen la droite et les anti-européistes soient alliés, chose qui n’arriverait pas entre Macron et Le Pen ou entre Merkel et Adf ’’. Une certaine Europe et le PD espèrent donc un divorce entre Berlusconi et Salvini après les élections ».
ENTRETIEN de Matteo Renzi, secrétaire du PD, « Ceux qui ne votent pas pour le PD en fait aident uniquement le M5S » (Il Messaggero) : « ‘‘ Le risque d’un gouvernement du M5S avec la Ligue est très concret et je lance donc un appel au vote utile. La seule chose qui fera la différence sera la représentation parlementaire plus large et je crois que le PD sera le premier groupe parlementaire et j’espère aussi le premier parti. Moi, je suis européiste, je rêve des Etats-Unis d’Europe, du service civil européen et d’une défense commune. Je voudrais changer cette Europe qui ne fonctionne pas comme elle est mais la route est encore longue. La carte gagnante est une équipe de personnes respectables et bien préparées. Gentiloni travaille très bien et sa contribution sera décisive. Je n’ai rien contre Emma Bonino, nous avons bien sûr des éléments de division sur le programme, par exemple ma ligne politique sur les migrants qui est celle de Minniti ‘’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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