Matteo Salvini réclame des élections.
06/11/2017
Italie. Revue de presse.
Elections régionales en Sicile : UNES - « Le centre droit devance de peu » ‘’Musumeci devance le candidat M5S. Le PD sous la barre des 13%’’ (Corriere della Sera), « Sicile, l’écroulement du centre gauche » (La Repubblica), « Centre droit favori, le M5S juste derrière » (La Stampa), « Sicile, le centre droit devance le M5S » (Il Messaggero, Il Mattino).
ANALYSE La Stampa M. Sorgi « Les élections récompensent un Berlusconi anti-populiste » : « Une chose est certaine : sans la disponibilité de S. Berlusconi – qui refusa de soutenir la candidate Meloni à Rome et qui négligea il y a 5 ans la même Sicile – il n’y aurait eu, ni la victoire d’hier ni le pari d’un éventuel « bis » lors des prochaines élections nationales au printemps prochain. On peut parier aussi sur le retour des pressions internationales, car l’ancien Cavaliere est toujours, pour beaucoup de partenaires et observateurs étrangers, l’homme impliqué dans le ‘’bunga-bunga’’, condamné pour fraude fiscale, expulsé du Parlement et récemment l’objet d’une enquête sur les attentats mafieux de 1993. Pour Renzi et le PD il ne sera pas facile de rassembler les morceaux de la coalition de centre gauche. Enfin, le M5S en sort battu mais renforcé par le vote sicilien ».
EDITORIAL, La Repubblica, S. Folli « Le PD et le risque de l’insignifiance » : « Le premier élément qui saute aux yeux dans le vote en Sicile est le pourcentage d’électeurs qui sont allés voter ainsi que leur évidente indifférence à l’égard d’un « rite électoral » dont ils n’ont pas beaucoup à espérer. Le deuxième élément est un ex-aequo entre le M5S et le centre droit, sans qu’aucun parti n’ait été en mesure de limiter les abstentions. Le candidat de la droite paraît en tête, et cela n’est pas étonnant, compte tenu de la tradition « droitière » en Sicile. Le dernier élément, le plus significatif sur le plan politique, est la défaite du PD. L’effondrement de la liste du centre gauche impressionne beaucoup. Le PD est plus faible à la fois à sa droite et à sa gauche et il n’arrive pas à 25 % ni avec la contribution des centristes d’Alfano ni avec celle de la gauche de Fava. Le cœur du problème est celui-là : la Sicile a montré que la bataille politique est jouée entre le centre droit et le M5S, la gauche est mise dehors. Si ce schéma devait être répété dans le reste de l’Italie pour les élections politiques, le PD risquerait l’insignifiance. Renzi doit revenir dans la partie le plus rapidement possible, pour tenter de se repositionner en tant qu’acteur. C’est la dernière occasion pour lui, mais cela sera difficile sans une véritable autocritique ».
ARTICLE, Corriere della Sera P. foschi « La distance réduite entre Musumeci et Cancelleri. Affluence sous le 50% » : « Les prévisions donnent comme favori le candidat du centre droit, qui se place entre 36,9-39,5% des intentions de vote. Le candidat du Mouvement 5 Etoiles est devancé de 2 points. Celui qui l’emportera n’aura pas de majorité. Affluence à 46,7%, en baisse par rapport aux élections d’il y a 5 ans ».
ARTICLE, Corriere della Sera A. Trocino « Di Maio intervient, Grillo souligne la ‘’victoire morale’’ » : « Beppe Grillo se dit satisfait et souligne ‘’nous sommes le premier parti absolu : nous avons été en mesure de battre le PD et de rivaliser avec le centre droit’’. Pour épauler le candidat sicilien Giancarlo Cancelleri, le prétendant unique du M5S pour le Palais Chigi, Luigi Di Maio, était présent sur place».
ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa « Berlusconi : c’est moi qui l’emporte, pas Salvini ou Meloni » : « La victoire en Sicile est presque sûre et le rêve de revenir au Palais Chigi est de plus en plus réel. Berlusconi affirme que c’est lui qui l’a emporté dans les élections siciliennes, mais Giorgia Meloni, leader de Frères d’Italie-Alliance Nationale revendique quand même le mérite d’avoir désigné le candidat. Si le résultat est confirmé, ce serait le premier résultat du centre droit à nouveau réuni. Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord, a déclaré que le gouvernement a été discrédité par 80 % des Siciliens et que donc il faut immédiatement dissoudre le Parlement et aller aux élections ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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