"L’Autriche choisit la droite, poussée des nationalistes."
16/10/2017
Italie. Revue de presse.
Elections en Autriche – Unes : « L’Autriche vire à droite avec Kurz » (Corriere della Sera), « Autriche, le tournant de la peur, Kurz et l’extrême-droite l’emportent » (La Repubblica), « L’Autriche choisit la droite, poussée des nationalistes » (La Stampa), « L’Autriche au centre droit, les xénophobes vers le gouvernement » (Il Mattino).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera P. Valentino « Les conservateurs et les extrémistes de plus en plus proches » : « Les arguments de Kurz sur l’Islam et l’immigration le rapprochent davantage d’Orban que d’Angela Merkel. Contrairement à Macron, Kurz n’a pas créé un parti ex-novo mais a pris la main sur le parti populaire autrichien pour en faire l’instrument de son ascension ».
Editorial La Stampa S. Stefanini « Le populisme le long de la frontière du Brenner » : « Le rapprochement que l’on pourrait faire entre S. Kurz et E. Macron est trompeur. Kurz a déplacé le centre vers des demandes populistes. Le ferment populiste est en train d’attaquer en profondeur les sociétés européennes et parvient à influencer les agendas des nouveaux gouvernements même sans la participation des partis populistes aux coalitions. La Chancelière Merkel devra refroidir les élans intégrationnistes de Macron : pas par choix politique mais en raison de sa politique intérieure et des pactes de gouvernement. De son côté, l’Italie devra être prête à négocier bilatéralement avec le nouveau gouvernement autrichien. Avec un esprit de grande coopération si possible, par un bras-de-fer si nécessaire. Dans l’Europe de Schengen il n’y a pas de place pour un Brenner fermé à la circulation ».
ARTICLE, Il Messaggero V. Errante « Rome prête au bras-de-fer » : « Le bras-de-fer avec l’Italie semble inévitable. La campagne électorale du jeune Kurz s’était concentrée sur les mesures à adopter contre les migrants. Les relations avec l’ancien ministre des Affaires étrangères autrichien avaient déjà été marquées par un précédent cet été : le rappel de l’ambassadeur italien en juillet, après l’annonce du déploiement de l’armée le long du Brenner ».
ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Salvini : ‘’à Vienne boom de nos amis’’ mais Berlusconi le reprend » : « Les alliés du centre-droit sont divisés sur le tournant politique à droite de l’Autriche. Le secrétaire de la Ligue, Matteo Salvini, souligne qu’il s’agit d’un vote contre les immigrés et que le vote en Autriche confirme que désormais en Europe les grandes coalitions sont mortes. En revanche, Silvio Berlusconi le freine et déclare que Kurz fait partie du PPE, exactement comme Forza Italia et donc il fait partie de sa famille ».
SONDAGE, La Repubblica, I. Diamanti : « Un écart qui s’étend – La droite en pole position » : « Une longue saison électorale débute et va s’achever par les prochaines élections, probablement en mars. Entre temps, d’autres échéances sont là : le référendum sur l’autonomie en Lombardie et Vénétie et l’élection du président de la Région Sicile - tandis que les élections dans d’autres pays provoquent des tensions aussi en Italie, comme le résultat d’hier en Autriche de la droite populiste. Entre temps, la Chambre a voté la nouvelle loi électorale italienne, le ‘’Rosatellum’’, adoptée avec beaucoup de polémiques. Ce sondage de l’Atlante Politico de Demos pourrait donc être un reflet de ces événements. Pour le moment, dans ce sondage, le M5S est le premier parti italien. Le PD est à 26 % tandis que Forza Italia, Ligue et Fratelli d’Italia arrivent à 34 %. Les groupes à gauche du PD arrivent à huit points mais ne peuvent pas être insérés dans une coalition. L’idée de l’autonomie s’enracine beaucoup, surtout au nord, et l’écart entre Etat et citoyens risque ainsi de s’étendre ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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