Tempête autour de propos de Björn Höcke.
19/01/2017
Allemagne. Le président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke a tenu un discours ce mardi 17 janvier 2017 devant l’organisation de jeunesse du parti, la Junge Alternative, à Dresde, au cours duquel il a dénoncé la culture de culpabilité de l’Allemagne. Il a dit que l’histoire de l’Allemagne ne se limite pas aux douze années du national-socialisme et que dans les écoles doit aussi être enseigné que l’Allemagne a produit un grand nombre d’écrivains, de poètes, de musiciens et d'inventeurs, etc… Il a déclaré que le bombardement de Dresde en février 1945 est un crime de guerre, et sans le citer explicitement, que le mémorial de l’holocauste est une marque d’infamie.
Des représentants des autres partis ont dénoncé ce discours.
Björn Höcke a ensuite écrit sur Facebook que son discours a été mésinterprété et qu’il a bien déclaré que le fait que les Allemands aient commis la Shoah est une honte.
Le Député européen de l’AfD Marcus Pretzell estime sur Facebook que par ces propos, Björn Höcke pousse des électeurs de l’AfD vers l’abstention. Il ajoute que la tâche de l’AfD est de réaliser des changements réalistes et que le fait que certains membres de l’AfD veuillent retravailler historiquement les douze années entre 1933 et 1945 rend cet objectif impossible.
La dirigeante nationale de l’AfD Madame Frauke Petry a déclaré que Björn Höcke est un boulet pour le parti et a ajouté que ce dernier doit choisir entre la voie qu’ont emprunté les Republikaner (Allemagne) ou celle des partis à succès comme le FPÖ (Autriche) : « Nous serons réalistes ou non-pertinents politiquement. Notre tâche est de mettre en œuvre des solutions à l’énorme problème de l’euro, de la sécurité intérieure, de l’énergie et de la migration. »
Le vice-président de l’AfD Alexander Gauland a pris la défense de Björn Höcke en déclarant que les propos tenus ont été mésinterprétés.
Par contre, d'autres dirigeants ont réagit négativement à ces propos.
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