Non de Berlusconi à Parisi s’il va contre Salvini.
16/11/2016
Italie. Revue de presse.
ARTICLE Corriere della Sera I. Caizzi « Budget européen, l’Italie menace. Renzi ‘’non aux murs avec notre argent’’ » : «Par le biais de son Secrétaire d’Etat pour les Affaires Européennes Sandro Gozi, l’initiative de l’Italie semble destinée à faire pression sur l’Allemagne et les autres pays membres du Nord pour revoir la ligne de l’austérité, et cela juste à la veille de l’évaluation de la Commission européenne sur la loi de finances 2017 de l’Italie. ‘’Nous donnons 20 milliards à l’UE et nous en récupérons uniquement 12 – a dit Renzi en contestant le rejet de l’accueil des réfugiés – ‘’il n’est pas possible qu’ils prennent notre argent et que ces pays ne respectent pas les accords, en bâtissant des murs, ils sont fous’’ ».
RETROSCENA (coulisses) La Repubblica A. D’Argenio « Une attaque décidée au préalable par le Président du Conseil pour récupérer les voix parmi les anti-européens » : « Pour expliquer l’offensive du gouvernement italien et surtout son ton agressif, il faut prendre en considération les sondages. Le ‘’non’’ au référendum constitutionnel du 4 décembre l’emporterait dans toutes les régions (sauf l’Emilie-Romagne) avec une moyenne nationale de 53% de voix. Mais il y a aussi un autre sondage qui dicte la ligne dure en Europe : les attaques contre l’UE sont appréciées notamment par les modérés du centre droit. Ainsi, avec l’accord du Président du Conseil, les ministres ont commencé à attaquer. Non pas contre Juncker, qui a promis son soutien au budget italien, mais contre les pays de l’Est et leur politique anti-migrants. Cette menace mise aussi à faire comprendre à ses partenaires européens que, si après le vote du 4 décembre il est encore debout, il voudra réellement changer l’Europe. Un autre message qui plaît aux électeurs. Outre le véto de Gozi sur la révision à moyen terme du budget pluriannuel de l’Union, il y a celui de Gentiloni sur la révision de Dublin, c’est-à-dire sur les nouvelles règles de l’accueil des demandeurs d’asile. Un autre dossier qui demande l’unanimité ».
Politique intérieure : UNES « Non de Berlusconi à Parisi s’il va contre Salvini » (Corriere della Sera), « Berlusconi torpille son dauphin Parisi » (La Repubblica).
ARTICLE La Repubblica C. Lopapa « Silvio lâche Parisi » : « C’est à l’occasion d’un dîner dans sa résidence milanaise en présence de G. Toti, de G. Letta et de N. Ghedini que Berlusconi a décidé ce qu’il dirait le lendemain à la chaîne radio Radio Anch’io : le ‘’licenciement’’ de Parisi. C’est avec ces propos qu’il explique : ‘’ Parisi est en quête d’un rôle dans le centre droit mais compte tenu de ses difficultés avec Salvini, je doute fort qu’il puisse l’avoir’’. Or Parisi, de retour de Londres, réplique sur le plateau de l’émission Porta a Porta (Rai Uno) ‘’Si Berlusconi veut Salvini comme leader, le centre droit perdra car la majorité des Italiens n’est pas lepéniste’’. Avec le torpillage de Parisi, Berlusconi n’a pas pour autant remis sa couronne à Salvini. La seule issue serait celle d’une coalition de Forza Italia avec la Ligue du Nord et Fratelli d’Italia ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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