Silvio Berlusconi reçu par Matteo Renzi.
03/07/2014
Italie. Silvio Berlusconi a rencontré durant deux heures ce jeudi 3 juillet 2014 le Premier ministre italien Matteo Renzi au Palais Chigi [siège du Premier ministre]. Les deux hommes ont discuté de la réforme de la loi électorale qui est déjà passée devant la Chambre des députés et se trouve désormais au Sénat.
[L’ainsi dénommé « Italicum » est le résultat d’une négociation qui s’est déroulée entre Matteo Renzi et Silvio Berlusconi en janvier 2014. À l’époque, Matteo Renzi était le chef du Parti démocrate (PD) et le Premier-ministre était Enrico Letta. Cette négociation s’était déroulée à la Via del Nazareno à Rome au siège du Parti démocrate. Ce compromis prévoyait :
1/ Le pays est divisé en 120 circonscriptions électorales qui chacune envoient selon leur taille entre 3 et 6 députés qui seront élus à la proportionnelle.
2/ Les partis établissent des listes de candidats bloquées qui ne permettent pas aux électeurs d’attribuer des voix de préférence. (En réalité, ce point est encore litigieux). En outre, un candidat peut se présenter au maximum au sein de 8 circonscriptions électorales différentes. (Aussi le candidat de tête).
3/ Une barre de 8 % doit être surmontée au niveau national pour un parti qui se présente seul afin de pouvoir avoir des élus. Si un parti se présente en coalition, une barre des 12 % doit être surmontée par la coalition et une barre de 4,5 % doit être surmontée par le parti. L’ainsi dénommée « Clause de la Ligue du Nord », au sein de laquelle les partis qui ne se présentent pas dans plus de 7 régions doivent obtenir 9 % au sein de 3 régions, est supprimée.
4/ Le bonus de majorité : la coalition (ou le parti seul) qui obtient le plus de voix reçoit automatiquement 340 sièges dans la mesure où elle obtient 37 % de toutes les voix. Si aucune coalition (ou parti) n’atteint les 37 % des voix, les deux coalitions ayant obtenu les meilleurs résultats vont à un second tour pour le bonus. Le vainqueur n’obtient pas alors 340 mais 325 mandats.
5/ La loi sur l’égalité des chances déjà adoptée reste valable.]
Silvio Berlusconi doit convaincre son parti Forza Italia au sein duquel des résistances s’expriment. Les cadres du parti ne veulent pas d’une nouvelle réglementation de l’immunité parlementaire. Quelques courants du parti de Silvio Berlusconi veulent la réintroduction des voix de préférence.
Le Sénat traitera le dossier la semaine prochaine.
[La Chambre des députés compte 630 sièges.]
Silvio Berlusconi en route pour le Palais Chigi
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