Polémique sur le traitement anti-gale des immigrés de Lampedusa.
19/12/2013
Italie. Réforme du mode de scrutin : la presse italienne reporte les contenus du débat sur la réforme de la loi électorale dite « Porcellum », notamment sur l’ouverture du nouveau Secrétaire du Parti Démocrate Matteo Renzi à tous les partis, même d’opposition, afin de trouver une solution bipartisane. D’où les craintes du parti Ncd d’Angelino Alfano qui pourrait se retrouver isolé si Forza Italia devait répondre positivement à l’appel de Renzi. « Renzi relance : réforme électorale avec ceux qui sont favorables » (Repubblica), « Mattarellum et prime de majorité, Renzi fait démarrer les négociations avec le Cavaliere » (Corriere). Les quotidiens reprennent également les propos du président du Sénat Pietro Grasso ‘’ après la sentence de la Cour Constitutionnelle, la survie même partielle du Mattarellum ou du Porcellum est exclue’’.
La réforme carcérale : Le sujet est largement couvert par la presse italienne après l’adoption du décret visant à résoudre en partie le problème de la surpopulation des prisons italiennes. La ministre de Justice, Anna Maria Cancellieri, rassure : il ne s’agit pas d’une remise de peine généralisée mais il y aura des évaluations au cas par cas. « Le décret sur les prisons n’est pas une remise de peine » (Corriere), « Prison, oui au décret anti-surpopulation » (Sole).
Polémique sur la vidéo du TG2 (RAI) sur le traitement anti-gale des immigrés de Lampedusa : tous les journaux se font l’écho de l’indignation de l’opinion publique à l’égard des conditions de vie des immigrés débarqués à Lampedusa, suite à la diffusion de la vidéo par la RAI (TG2). « Migrants nus pour la désinfection, Letta : les responsables seront punis » (Corriere), « Nus et dans le froid, la vidéo-choc au Cie de Lampedusa » (Sole), « Migrants, vidéo-choc de Lampedusa, nus et dans le froid pour la ‘désinfection’ » (Repubblica), « Migrants, une page noire » (Avvenire). Plusieurs commentaires parlent de « honte » (ainsi Repubblica, commentaire de A. Prosperi intitulé « Notre honte » : ‘’Un traitement qui déshumanise et conduit à une descente automatique du niveau d’humanité commune à celle de ‘chose’. Car une chose est claire, il n’y a aucune raison pour que la désinfection soit faite ainsi, collectivement et en plein air… le dossier des droits civils doit être rouvert au plus vite. Il n’est plus possible de reporter la réforme de la loi Fini-Bossi’’.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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