Dernières heures avant de se présenter au Quirinal : Bersani toujours sans accord.
28/03/2013
« Bersani-PdL, bataille sur le Quirinal » (Repubblica), « Le PdL à Bersani : pas d’accord » (Stampa) « Dernières heures avant de se présenter au Quirinal : Bersani toujours sans accord » (Corriere).
Les quotidiens confirment que « Bersani se rendra aujourd’hui au Quirinal pour donner forme à son hypothèse de gouvernement » – jouant « ses dernières cartes » (Sole, cf infra) – reprenant les propos d’Alfano selon lesquels le leader du PD est « dans une impasse » : « le PdL a fait savoir qu’il n’apportera aucun soutien à un exécutif Bersani sans un accord préalable pour la succession de Napolitano au Quirinal » – « le nom pressenti par le PdL serait désormais celui de M. Pera, ancien président du Sénat » (Corriere). Ils rapportent également que le M5S refuse de « lui donner sa confiance », estimant que « s’il échoue », ce sera à eux « de reprendre les rennes » (Stampa). La Stampa voit Bersani « sur le grill », passant de « la poêle à frire de Grillo au barbecue de Berlusconi ». Pour M. Franco, au Corriere, « Bersani, nerveux, tente de dépasser les inconnues mais doit tenir compte de l’hostilité déclarée du M5S ». Selon un sondage du Corriere, « 70% des Italiens sont pessimistes sur la réussite de Bersani », qui pourrait proposer à Napolitano, selon La Repubblica, « Enrico Letta ou Matteo Renzi pour une nouvelle tentative politique, visant plutôt un gouvernement de grande coalition ». Dans un entretien à Repubblica, Vendola considère « qu’il ne faut surtout pas revoter, ce serait un désastre ».
« Dernières cartes » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « A l’heure où Bersani se prépare à se rendre au Quirinal, des questions se posent sur la ‘convention’ pour les réformes, soit la forme concrète du double registre parlementaire (comme la bicamérale tentée pendant les années 90 dont nous connaissons le résultat). L’organisme proposé par Bersani, ouvert également ‘à des personnalités externes’ ressemble beaucoup à ce qui a été fait jadis : destiné à mettre à point en un an un projet réformateur que le Parlement voterait sur la base d’un ‘à prendre ou à laisser’. Hormis les précédents peu encourageants, le schéma semble aujourd’hui la seule carte raisonnable pour tenter d’enrayer la paralysie. Hier encore, Bersani n’avait pas le nombre de voix suffisant pour se présenter aux Chambres. En apparence, sa tentative semblerait n’avoir aucune chance. Toutefois, le fil de la ‘convention’ représente une petite nouveauté. Surtout parce que Maroni semblerait s’y identifier avec une certaine conviction. La Ligue représente toujours le principal espoir de Bersani, après l’échec du long effort de séduction du Mouvement 5 Etoiles. Maroni, qui ne veut pas de gouvernement technique, représente un allié objectif pour le secrétaire du PD dans la course contre la montre pour éviter le ‘gouvernement du président’, c’est-à-dire un scénario institutionnel non politique. Est-ce cependant suffisant pour trouver le nombre de voix nécessaires ? Ou assistons-nous à une valse-hésitation de courte haleine où manque le joueur principal, Berlusconi ? Nous le saurons bientôt, car la ‘convention’ nécessite des conditions précises pour qu’elle soit crédible. 1/ Elle doit représenter une voie pour ‘légitimer’ les différents groupes parlementaires. L’accord de Berlusconi est sans doute lié à cette perspective de légitimation finale de lui-même. Sans cela, il est difficile que la ‘convention’ puisse travailler sereinement et que ses propositions soient adoptées par les Chambres. 2/ L’entente devrait prévoir un accord sur le nom du prochain Président de la République entre les principaux partis. Il est impensable que d’une part se forme une ‘mini-assemblée’ et de l’autre ait lieu une bataille déchirante sur l’élection du Chef de l’Etat. Il est clair que l’accord devrait retomber sur un candidat avec les mêmes qualités d’équilibre et de sensibilité que celles montrées par Napolitano. Un candidat qui soit voté au premier scrutin. Là aussi, trop de pourparlers et rien de concret. 3/ Une déclaration explicite devrait venir de certains groupes (Ligue ou autres) s’orientant sur l’abstention ou sur l’appui extérieur pour favoriser la naissance du gouvernement Bersani. La solution est courageuse mais fragile et ne doit pas être perçue comme un ‘’escamotage’’ trouble. Ce ne serait pas la meilleure solution pour assurer l’unité au sein du PD. ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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