Berlusconi ne présentera pas sa candidature au Palais Chigi?
09/10/2012
« Comment construire une alternative » (Mario Sechi, Il Tempo) : « Berlusconi ne présentera pas sa candidature au Palais Chigi ? Cette hypothèse dépend de l’unité du centre droit, mais Alfano a mis hier sur la table un possible ‘tournant stratégique’. Le PdL est à un carrefour : ce qui l’attend, c’est soit le ‘big bang’ et la traversée du désert, soit une reconstruction à partir de sa direction. Envisageons le scénario suivant : les choses ne vont pas très bien au centre gauche. Casini travaille à un Monti bis – de même que Montezemolo et son Italia Futura – et a de sérieux problèmes à rester dans une alliance où siège l’anti-Monti par excellence, Vendola. Dans un pays normal, il y aurait là tous les ingrédients pour la construction d’une coalition englobant le PdL, l’UdC et Italia Futura. Un bloc politique conservateur, épuré de l’extrémisme léghiste, et un programme sur la ligne européenne. Mais il faut dépasser l’obstacle du fantasme ‘guelfo-gibelin’ italien, c’est-à-dire l’ère du berlusconisme et de l’anti-berlusconisme. Si le Cavaliere reste en selle, le conflit perdure. S’il se retire, l’objet de la dissension disparaît. Ce qui n’est cependant pas suffisant pour l’avènement d’un pacte politique. Un autre point clef : Mario Monti, que Casini et Montezemolo présentent comme facteur de stabilité et de crédibilité internationale – et nul ne peut leur donner tort. Monti aurait besoin d’un soutien fort des partis, pour monter une équipe de ministres politiques et non techniques. Nous arrivons au second point du ‘tournant stratégique » : le PdL soutient Monti et ouvre une phase de transition sans traumatismes. Si tel n’est pas le cas, le chaos est proche, les marchés s’agitent et la crise économique est profonde. Il est possible de construire un parcours alternatif – même avec un candidat qui ne soit pas Monti, si ce dernier devenait Président de la République – mais des actions concrètes doivent suivre les déclarations. Qu’Alfano ne se limite pas aux mots, qu’il dresse une table, y invite Casini et Montezemolo et dévoile tout le menu prévu. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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