Frattini : « Des actions spéculatives ordonnées à l’avance contre nous. »
02/11/2011
Entretien avec Franco Frattini, ministre des Affaires Étrangères, dans Il Messaggero de mardi - « Des actions spéculatives ordonnées à l’avance contre nous » : « Les spéculateurs avaient parlé dès vendredi de lundi noir pour l’Italie. C’est la preuve que les manœuvres spéculatives ont été planifiées à l’avance. Et puis, franchement, si quelqu’un comme Sarkozy laisse échapper : ‘si nous n’avions pas sauvé la Grèce, ça aurait été le tour de l’Italie’, ceux qui n’en auraient pas déjà eu l’idée lancent une attaque spéculative. Mais ce n’est pas uniquement la faute des autres. Si à compter du 15 novembre nous ne pourrons pas respecter la première échéance européenne, nous serions considérés comme défaillants, ce qui mettrait à mal notre crédibilité. Selon l’opposition le problème viendrait de Berlusconi mais nous avons un agenda approuvé par les institutions européennes et il faut un large consensus pour le réaliser. L’opposition doit dépasser les questions de personnalité. Nous devons faire ensemble un effort, présenter les mesures au Parlement, nous confronter. Je le dis à Casini et aux modérés du PD. Lorsque Berlusconi a dit que l’euro ne convainquait personne, j’en ai eu des sueurs froides mais il s’est expliqué. Il ne s’exprime pas comme l’establishment et c’est sa force, même si sur des thèmes comme l’euro, il faudrait plus de réflexion. Quant au malaise au sein du PdL, c’est vrai qu’il faut tenir compte des dissidents. Ils proposent un exécutif-laboratoire ouvert à l’UdC mais refusent Berlusconi : pour moi, ces conditions fondées sur la personne sont une erreur. Le ‘laboratoire’ doit se faire au Parlement. Gérer l’agenda européen au Palais Chigi signifie une meilleure coordination et non une destitution de Tremonti. Je lui ai parlé il y a deux jours et je n’ai pas eu l’impression d’un ministre qui se serait ‘défilé’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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