Les tensions au sein de la Ligue s’amplifient.

« La Ligue en difficulté entre querelles internes et rapports avec les alliés » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « Les tensions au sein de la Ligue s’amplifient, et le charisme de Bossi paraît affaibli depuis la défaite aux municipales. La dureté avec laquelle il s’est élevé contre Maroni, ministre de l’Intérieur, trahit la faiblesse d’un dirigeant qui, fait inédit, se sent menacé et réagit en tentant de rétablir le rapport de force par un acte d’autorité. Le résultat, loin de celui escompté, est de montrer une Ligue divisée. La rebuffade de Bossi, juste après la confirmation de Reguzzoni à la tête du groupe à la Chambre – ‘Si Maroni n’est pas content, tant pis pour lui, c’est la base qui a le contrôle de la Ligue, pas lui’ – fait suite au quasi-couronnement de Pontida, Maroni s’étant exprimé aussitôt après le chef. Le ton cassant de Bossi laisse entendre que la mainmise du ministre de l’Intérieur sur la Ligue pourrait être plus forte que Bossi n’est prêt à l’accepter. Cela confirme encore le trouble qui saisit un parti voyant désormais ses alliés, jusqu’ici forcés de tolérer ses provocations, réagir du tac au tac (comme sur le transfert de ministères). Les attaques de la Ligue sont un prétexte rêvé pour regagner du terrain auprès des électeurs à peu de frais. On sourit de voir Castelli forcé de se justifier d’un ‘j’aime bien les Romains’, après les avoir taxés d’ignorance. Reste toutefois l’impression que le parti de Bossi se sent tenu en échec et réagit mal. Si l’alliance se révèle une cage, les états d’âme léghistes peuvent devenir un problème pour Berlusconi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)