Bossi verrouille mais l’opposition parie sur la crise.
23/06/2011
« Bossi verrouille mais l’opposition parie sur la crise » (Massimo Franco, Corriere) : « À droite, les deux chefs ont certes assuré leur proche avenir respectif, mais à la tête d’une majorité comme momifiée. Bossi est parvenu de justesse à faire réélire Reguzzoni, ‘intégriste bossien’, à la tête du groupe à la Chambre. Et lors de sa rencontre, hier soir, avec Napolitano, Berlusconi a pu se prévaloir des chiffres de sa nouvelle majorité, appui dont le Quirinal avait demandé que le Parlement le confirme, et des critiques de Di Pietro, adversaire de toujours, contre une gauche inapte à offrir une alternative. A court terme, cette analyse s’impose. Mais si même l’IdV songe à son positionnement, c’est qu’elle pressent la fin de la majorité et de son chef et aspire, fût-ce par des acrobaties, à un profil plus centriste. Comme si on cherchait déjà à récupérer les voix des déçus du PdL et de la Ligue – de quoi accréditer la fragilité de l’équilibre actuel et la thèse d’élections anticipées en 2012. C’est aussi la thèse de l’UdC : cet exécutif en apnée ne peut miser sur son appui tant que Berlusconi est au palais Chigi. Sur la stabilité de la majorité, les jeux sont ouverts : à la Ligue, Bossi est moins indiscuté et certains s’interrogent sur l’alliance avec Berlusconi. Hier encore s’est vue une scène singulière, Berlusconi réitérant son acte de foi sur la solidité du pacte PdL-Ligue et Bossi reprenant aussitôt ‘on attend les faits’. Les ouvertures discrètes de Frattini sur un ‘arrêt humanitaire’ en Libye vont dans le sens des demandes léghistes, quitte à irriter les alliés, et au-delà. ». (En Italie, l'UDC est un parti démocrate-chrétien. Ne pas le confondre avec l'UDC suisse.).
(Traduction : ambassade de France à Rome).
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