Roberto Maroni lance un avertissement aux régions : "accueillez les réfugiés ou nous vous y forcerons".
28/03/2011
Entretien avec Roberto Maroni, ministre de l’Intérieur (Ligue du Nord), dans le Corriere – « Maroni lance aux régions un avertissement : ‘accueillez les réfugiés ou nous vous y forcerons’ » : « ‘La Tunisie avait promis un engagement immédiat pour bloquer les flux migratoires mais les embarcations continuent d’arriver sur nos côtes. Si nous n’avons pas de signaux concrets de leur part dans les prochains jours, nous les rapatrierons de force’. Analysant la situation libyenne, il estime que ‘la seule solution est diplomatique, comme proposé par Frattini et l’Allemagne’. ‘Mercredi matin, l’unité de crise se réunit au palais Chigi et nous déciderons de ce que nous allons faire des immigrés clandestins provenant de Tunisie. Je voudrais souligner que les rapatriements assistés sont des programmes financés par l’UE dans le cadre de la coopération avec les Etats tiers et sont gérés par les organisations internationales, il n’y a aucune contribution directe donnée aux immigrés, comme cela a été dit façon erronée. L’attitude de certains gouverneurs de régions qui officiellement font preuve de bonne volonté puis, par derrière, cherchent à se défausser, m’a mis mal à l’aise. Je le répète : seule la région Abruzzes sera exemptée du plan d’accueil des réfugiés. Sur la Libye, la Ligue a été opposée dès le départ à une action militaire et nous avions souhaité nous aligner sur l’Allemagne. Ceux qui ont voulu ce raid ont sous-estimé la capacité financière du Raïs et sa force. Frattini a raison de dire qu’il faut impliquer toutes les tribus dans la négociation. La Libye doit être placée dans une situation de stabilité. »
« Les citoyens italiens et l’intervention militaire : 53% contre » (Renato Mannheimer, Corriere della Sera) : « L’incertitude initiale du gouvernement, et de Berlusconi en particulier, sur l’opportunité d’intervenir en Libye reflète celle de la majeure part de l’opinion publique, perplexe et divisée sur l’opportunité d’un rôle militaire de l’Italie. Une majorité (53%) est contre l’intervention militaire, mais 42% approuvent l’initiative parrainée par l’ONU. Cette diversité d’opinions se retrouve au sein de l’électorat des partis. La position prise officiellement par les partis n’a convaincu qu’en partie leurs électeurs ; au centre droit comme au centre gauche, il existe de larges zones de doute et de perplexité. Au sein du PdL par exemple, 47% sont pour et 49% contre la mission autorisée par l’ONU. Au sein du PD, 54% sont pour mais 42% restent contre. Dans la Ligue, 70% suivent la ligne du parti mais 26% s’en démarquent en se déclarant favorable à l’intervention. La division des Italiens est évidente. La cadre est un peu différent si on interroge les sondés sur l’opportunité d’une participation italienne : une majorité relative (53%) y est favorable, même si, là encore, le pourcentage des opposants (44%) est consistant. »
(Traduction : ambassade de France à Rome).
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