Le groupe FLI au Sénat menacé d'un départ massif.
22/02/2011
« FLI, le groupe au Sénat s’effrite : Urso et Ronchi dans l’incertitude » (Francesco Bei, La Repubblica) : « Après le départ au compte-gouttes de députés et de sénateurs de FLI vers Berlusconi, on attend pour ce mardi après-midi un départ massif : sept sénateurs se réuniront avec Viespoli pour décider de la suite. Cela pourrait entraîner d’autres élus de poids : Urso et Ronchi. Au PdL, on dit même qu’ils pourraient revenir au gouvernement, ‘vu que leur ancien poste n’est occupé par personne’. Chiara Moroni, organisatrice du congrès de FLI, s’indigne : ‘les parlementaires qui se vendent me dé-goû-tent ! Le berlusconisme a pollué l’Italie et c’est à FLI de la tirer de cette dérive’. Face au séisme qui frappe le parti de Fini, Berlusconi est radieux : ‘il y a de bonnes chances de lui piquer aussi le groupe à la Chambre. Il finira comme Bertinotti’. Les dissidents pro-Berlusconi envisageraient de former un groupe autonome, une ‘quatrième jambe’ du gouvernement (outre le PdL, la Ligue et les ‘responsables’) avec un impact jusque sur la composition de la conférence des présidents appelée à se prononcer sur le conflit d’attribution contre le parquet de Milan. Bref, une vraie aubaine pour Berlusconi. Sans compter que l’augmentation du nombre des ‘responsables’ lui rendrait la majorité dans des commissions clés – Budget, Affaires constitutionnelles, Justice. Verdini, coordinateur du PdL, lance : ‘il peut se produire un mouvement collectif, ils ont compris qu’on va gagner’. Enfin, on a décidé à Arcore de tenir la manifestation nationale du PdL à Rome le 26 mars. A une semaine du procès du Rubygate, ce sera une excellente occasion de défendre le chef. »
« Le Cavaliere prépare l’ultime attaque contre Fini et freine sur le remaniement » (Marco Galluzzo, Corriere della Sera) : « Pour l’heure, au sujet de la procédure en cours, la prudence prévaut. Berlusconi n’est pas pressé de se défendre du Parquet de Milan, il reste du temps d’ici le 6 avril pour que le Parlement s’active contre les magistrats chargés de l’affaire Ruby. Distrait hier par la crise libyenne, le président du Conseil préfère attendre que la situation se décante à la Chambre : d’autres défections de FLI vers le PdL étant en vue, les équilibres dans les commissions devraient rapidement changer. Le Cavaliere veut avoir toutes les armes en main avant d’engager la Chambre dans une lutte avec son président et avec les magistrats. Accumuler des munitions – des députés, en l’espèce – signifie aussi repousser le remaniement. Vraisemblablement, tant que les mouvements en cours à la Chambre ne seront pas finis, et tant que n’aura pas été prise une décision sur le conflit Parlement-Parquet, le dossier remaniement restera dans les tiroirs du Cavaliere, comme celui du conflit d’attribution. Du reste, on peut faire des promesses tant qu’il y a des cases vides, bâtir une cohésion ou attirer des transfuges, tant qu’il y a des places libres au gouvernement. Le Cavaliere songe aussi à une motion pressant Fini de démissionner, n’étant plus ‘au-dessus des partis’ – même si le règlement ne le prévoit pas. Il en parle, comme du remaniement, sans qu’on sache bien si son intention est tactique ou s’il juge bel et bien nécessaire d’ouvrir un conflit sans merci avec Fini – ce qui serait mal vu du Quirinal. Aujourd’hui, le président du Conseil rentre à Rome pour une réunion, ce soir, sur la crise en cours en Libye, avec Maroni et Frattini. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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