Italie : la bagarre institutionnelle accélère la dérive vers les élections anticipées.

« La bagarre institutionnelle accélère la dérive vers les élections anticipées » (Massimo Franco, Corriere) : « Le conflit institutionnel, désormais avéré, est si violent qu’il accentue le risque d’une dérive incontrôlée vers les élections anticipées et le chaos. Les finiens accusent Berlusconi d’être derrière le dossier sur la maison de Monte-Carlo et demandent la démission du président du Sénat. PdL et Ligue exigent celle du président de la Chambre, dont le rôle est jugé incompatible avec celui de chef d’un parti d’opposition. Pour la majorité, l’attitude de Fini dans l’affaire du logement monégasque ne serait qu’une circonstance aggravante. FLI y voit une énième tentative de déstabilisation de leur leader faite pour ‘distraire l’opinion des enquêtes de Milan’. Les appels croisés à la démission deviennent matière à polémique et thème de campagne électorale préventive. Bien sûr, personne ne va quitter son poste et les insultes vont continuer. Comme si la longue série de coups bas entamée en avril 2010 entre cofondateurs du PdL refaisait violemment surface, dans un règlement de comptes suicidaire. La crainte grandit que ce jeu de massacre ne mène l’Italie droit aux élections. La Ligue soutient, comme Berlusconi, que Fini devrait démissionner. Mais Bossi admet que les nouvelles révélations sur la vie privée de Berlusconi créent ‘une confusion qui complique les choses’. Pour Casini, à l’opposé, ‘il y a un problème de président, mais pas à la Chambre’, façon d’évoquer à demi-mot la démission de Berlusconi. La guerre n’est pas tant entre Berlusconi et Fini qu’entre pouvoir politique et judiciaire – un scénario potentiellement dévastateur pour l’Etat. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)