Italie : dernier appel avant rupture.
05/11/2010
La majorité est battue à la Chambre sur un amendement à la ‘loi de stabilité’ (l’ancienne loi de finance). Le FLI de Gianfranco Fini a voté contre la majorité PdL-Ligue.
« Dernier appel avant rupture » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Le pacte de législature et la reconnaissance politique de Futur et Liberté comme composante à part entière du centre droit, offerts à Fini par un Berlusconi subitement très démocrate-chrétien, en guise d’ultime appel avant rupture définitive, ne recevront sans doute pas une réponse claire dimanche à Pérouse, où le nouveau parti finien doit se retrouver. L’état d’esprit au sein de la base de FLI est tel que tout signal d’apaisement serait très mal accueilli, surtout après le dernier scandale privé du président du Conseil. Berlusconi, depuis la tribune de la réunion de direction du PdL, a tout fait pour bien montrer qu’il défendait cette approche par devoir, sans tout à fait y croire. Il a rappelé le nombre de fois où le parti l’a écarté, il a dit qu’il aurait aimé s’exprimer librement mais qu’un texte écrit lui avait été imposé. Cette abdication temporaire de sa souveraineté absolue, soulignée hier, sert à poser les bases, en cas de réponse ambigüe ou négative de Fini, pour revenir à la ligne de l’affrontement ouvert que le Cavaliere a déployée au cours de l’année, avant, pendant et après la rupture avec le président de la Chambre. Aucune subordination donc, pas de gouvernement technique, et si crise il y avait, la seule voie sera celle des élections anticipées – issue de plus en plus proche si les choses continuent comme aujourd’hui. Si, par contre, Fini, Bersani et Casini ont le courage nécessaire pour former un gouvernement sans le PdL ni la Ligue, grand bien leur fasse. Berlusconi et Bossi formeront ensemble l’opposition pour préparer leur revanche. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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