Umberto Bossi : "Casini est un connard".
24/08/2010
Casini est le chef de l'UDC, un parti centriste italien de tendance démocrate-chrétienne. (Ne pas confondre l'UDC en Italie avec l'UDC Suisse).
« Le président du Conseil (Berlusconi) avertit ses plus fidèles : ‘soyons prêts pour les urnes’ ».
« Bossi, nouvelle attaque contre Casini : il est pire que Fini » (Marco Cremonesi, Corriere della Sera) : « Encore Pier Ferdinando Casini, encore Gianfranco Fini. Pour Bossi, la campagne électorale est désormais officiellement ouverte. Son ton incendiaire à l’encontre du leader de l’UdC et du président de la Chambre suggère que le grand chef léghiste n’a plus de doutes : ‘il n’est plus possible de continuer ainsi, mieux vaut retourner aux urnes d’ici décembre’. Le ton des propos de Bossi est direct : Fini est ‘celui des mariages homosexuels’, périphrase censée illustrer les risques qui pourraient dériver d’une négociation avec les finiens. La seule solution est donc pour Bossi ‘de redonner la parole aux gens’, hypothèse dans laquelle une alliance avec FLI n’est pas envisageable. Ensuite, Bossi passe à son second ennemi, le pire peut-être : Casini. ‘Avoir Casini, c’est encore pire que d’avoir Fini’, et les élections sont une façon de ‘pulvériser ces messieurs’. Et Bossi d’ajouter : ‘avec les élections, le fédéralisme ne s’arrêtera pas et, après le fédéralisme, le prochain pas sera celui de la décentralisation’. Mais la conclusion du leader de la Ligue est presque paternelle, lorsqu’il s’adresse à R. Cota, président du Piémont : ‘par les urnes, on pourra envoyer là-bas des gens bien, comme Cota ; avec les élections, il y aura plus de gens comme lui à Rome.’ »
« Avec l’UdC, pas d’alliance, mais un pacte sur la justice et les réformes » (Ugo Magri, La Stampa) : « ‘Avec Umberto, au bout du compte, nous avons toujours trouvé un accord’, rassure Berlusconi ; ‘je lui ferai comprendre en quoi Casini peut être utile à nos plans’. Le Cavaliere compte donc insister, en dépit de la dure réaction de Bossi. Il a en tête non pas une alliance, inenvisageable des deux côtés, mais un rapprochement stratégique sous le signe de la sensibilité populaire européenne, dont PdL et UdC disent s’inspirer. Objectif : remettre en place une alliance lors des prochaines élections politiques, par un pacte de fédération et, d’ici-là, obtenir l’aide de Casini dans les passes plus difficiles, telle par exemple la réforme de la justice. Mais l’intérêt de Berlusconi pour Casini va au-delà. Comme on dit chez les conseillers du prince, ‘une fois le gouvernement sauvé, il est tout aussi nécessaire de mener à bon port la législature’, ou ce sera le fiasco en 2013. D’où l’idée d’élargir la base politique du Cavaliere pour pouvoir mener à bien les réformes. Bossi pourrait être d’accord, vu son intérêt pour le fédéralisme : Casini est contre, mais il ne faut jamais dire jamais. De toute façon, quelle autre option pour le Cavaliere ? Se jeter dans le bain électoral ? Sur ce point, dit-on au PdL, la position de Berlusconi n’a pas varié : ou une majorité suffisante, ou des élections. Mais qu’on ne s’arrête pas aux apparences. S’il le pouvait, Berlusconi choisirait à coup sûr d’éviter les urnes. En attendant, le PdL s’intéresse de près aux finiens. La dernière rumeur : à 90%, Fini lancerait son parti le 5 septembre à Mirabello,...»
« Le brelan d’as du Cavaliere – Rapprocher Ligue et centristes, offrir quelque chose à Casini et empocher son appui »
« Le dernier mot, tard dans la nuit, est de Bossi – un mot qu’on n’oublie pas : pour le leader léghiste, ‘Casini est un connard’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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