Allemagne : réorganisation des milieux patriotiques.
15/06/2010
Les différents partis patriotiques allemands tentent d’opérer un rapprochement. Celui-ci est en cours. Le noyau de cette évolution est constitué de pro Köln / pro NRW / pro Deutschland (Pour Cologne / Pour la Rhénanie du Nord – Westphalie / Pour l’Allemagne) et des Republikaner.
L’objectif est de créer une force politique, au niveau de l’ensemble du pays, qui évoluerait entre la CDU de la Chancelière Angela Merkel et les ultranationalistes du NPD. En Bavière, la CSU domine toujours la scène politique.
Le rapprochement entre pro Köln/pro NRW/pro Deutschland et les Republikaner constitue l’axe central autour duquel Henry Nitzsche, qui est un ancien député de la CDU et qui dirige le Bündnis für Arbeit Familie Vaterland (Alliance Travail Famille Patrie - BAFV), et René Stadtkewitz, du Mouvement de citoyens Pax Europa, peuvent se fixer.
Le jeudi 10 juin 2010, au Palais de Zabeltitz, en Saxe, le Conseiller municipal de Großenhain Carsten Heine de l’Humanwirtschaftspartei (Parti de l’économie humaine) et Johannes Hertrampf, le chef du Freiheitlichen Partei Deutschlands (FPD), ont organisé une soirée sur un thème économique. Henry Nitzsche, du Bündnis für Arbeit Familie Vaterland (Alliance Travail Famille Patrie - BAFV), a pris la parole. Des discussions, en vue d'un rapprochement entre ces différents organismes, ont eu lieu en marge de la réunion.
Le Palais de Zabeltitz
L’association « Die Pro-Bewegung » (PRO) a été fondée ce mardi 15 juin 2010 à Leverkusen en Rhénanie du Nord – Westphalie. Cet organisme a pour objet le rassemblement de l’ensemble des mouvements « pro ». Markus Beisicht a été désigné à la présidence, et Manfred Rouhs à la vice-présidence, de cette organisation. La priorité du PRO est la préparation de l’élection pour le Parlement du Land de Berlin et d'une possible nouvelle élection pour le Parlement de Rhénanie du Nord – Westphalie. Alors qu’au sein de certaines villes, des mouvements « pro » se présentent indépendamment aux élections municipales (Chemnitz en Saxe, Heilbronn dans le Bade–Wurtemberg ou Munich en Bavière), la campagne politique sera menée à Berlin sous le sigle Pro-Deutschland (Pour l’Allemagne). Markus Beisicht et Manfred Rouhs ont déclaré « Nos différences et flexibilités sont en même temps notre force ».
concurrence des ultranationalistes qui tentent un virage politique.
Les ultranationalistes du NPD, qui siègent au sein de deux parlements de l’est de l’Allemagne, tentent d’englober la DVU. Le NPD compte 7.000 membres et la DVU 6.000.
La fusion donnerait naissance à un nouveau parti intitulé « Die soziale Heimatpartei » (Le parti social-patriotique) qui est le slogan du FPÖ autrichien. Le NPD n’est pas à son premier essai en matière de détournement d’idées politiques, puisque le parti a utilisé, dans le passé, l’affiche de l’UDC Suisse avec les moutons. Au sein du NPD, deux tendances se dégagent : une qui veut recopier le programme des partis patriotiques et s’adapter à la situation actuelle et une autre qui veut rester sur les positions, et méthodes, radicales du parti.
Le président de la DVU, Matthias Faust qui a succédé en 2009 à Gerhard Frey, a été exclu de son parti pour avoir tenté une fusion avec le NPD sans en avertir les autres membres de la direction de la DVU. La DVU est un parti qui se situe, sur l’échiquier politique, entre les partis patriotiques et les ultranationalistes.
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