Italie : le paradoxe fédéraliste.
31/05/2010
« Avec la loi de finances rectificative, la Ligue fait face au ‘paradoxe fédéraliste’ » (Stefano Folli, Il Sole de samedi) : « Dans un entretien à La Repubblica, Formigoni avoue clairement que le fédéralisme fiscal coûte cher et que la réforme devient de fait impossible si les ressources nécessaires sont mobilisées en réponse aux exigences européennes. Le fédéralisme reste pour la Ligue, et officiellement pour tout le gouvernement, la priorité de la législature. Mais même Bossi se laisse parfois aller à reconnaître que la situation est difficile. Cela étant, le seul espoir de maintenir en vie le rêve fédéraliste est justement la rigueur de Tremonti et son aptitude à tenir les comptes. Le pacte implicite entre le léghisme et le ministre de l’Economie est le suivant : plein soutien à la politique actuelle du gouvernement en échange de la garantie que la perspective de la réforme sera sauvegardée. En attendant, on ressasse le slogan pour le bon peuple : ‘le fédéralisme ne coûte rien’. Dans La Stampa, L. Ricolfi explique clairement le paradoxe vers lequel Bossi risque d’aller : ‘si les sacrifices demandés à la Lombardie et à l’Emilie-Romagne, les deux régions les plus ‘fourmis’ devaient équivaloir à ceux demandés à la Calabre et la Sicile, les plus ‘cigales’, alors s’imposerait une amère conclusion : le fédéralisme est mort avant de naître, par le fait non de ses ennemis historiques mais d’un gouvernement dont la Ligue est une composante fondamentale’. Telle est la contradiction qui pèse sur l’axe Tremonti-Bossi et dont Berlusconi devra tenir compte. »
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(Traduction : ambassade de France à Rome)
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