La Russa lance ‘Notre droite’ mais ce n’est pas un courant
03/05/2010
« La guérilla des finiens ne se calme pas » (Ugo Magri, La Stampa) :
« Berlusconi est peut-être génial, mais s’être débarrassé d’I. Bocchino n’a sans doute pas été une très brillante idée. L’ex n°2 du groupe PdL à la Chambre, n’ayant plus rien à perdre, passe son temps en embuscade, toujours prêt à intervenir dans les médias pour critiquer Berlusconi, qui n’arrive pas à le faire taire. Bocchino est insaisissable, il en rajoute et compromet les réformes. Au stade où on en est, le choix est entre chasser Bocchino du PdL, en en faisant un martyr de la résistance anti-berlusconienne, ou le supporter, ainsi que Granata voire Briguglio, qui a adhéré à la proposition de Bersani sur la réforme des partis – avec pour effet de porter devant les tribunaux tous les litiges internes. On peut imaginer la joie de Berlusconi – une vraie guerre civile. Et les Berlusconiens loyaux se mettent en marche : La Russa avec ‘Notre droite’, Gasparri en demandant au président du Conseil de remettre de l’ordre en Sicile où les anti-Alfano se sont alliés au PD pour soutenir Lombardo. Heureusement, il y a la Ligue qui soutient le Cavaliere bec et ongles : ‘si Berlusconi tombe, on va aux urnes’ – simple menace, l’objectif de la Ligue étant d’utiliser les 3 ans à venir pour faire le fédéralisme fiscal. »
« La Russa lance ‘Notre droite’ mais ce n’est pas un courant » (Giannino della Frattina, Il Giornale) :
« Hier I. La Russa, ministre de la Défense, a organisé un séminaire ‘Notre droite dans le PdL’, pour lancer un nouvel ensemble propre à endiguer le pouvoir de la Ligue au sein de la majorité. La Russa insiste ‘il ne s’agit pas d’un courant, nous voulons renforcer le PdL et soutenir notre culture politique. Il n’y aura pas de scission, il s’agit d’une tendance politique et culturelle avec des idées claires qui travaillera à la croissance du PdL’. Il est évident que la droite craint d’être écrasée entre le charisme de S. Berlusconi et les slogans populistes, mais terriblement efficaces, d’une Ligue devenue un panzer. Dans un an, Milan élira un nouveau maire ; à l’évidence, la bataille se jouera au sein du centre droit. ‘Il est juste qu’au PdL il y ait une droite forte, comme il y a une tendance socialiste, catholique et même radicale. Nous devons être plus présents sur le territoire. Nous devons beaucoup à GF Fini, mais nous ne lui devons pas tout. Et s’il y en a qui lui doivent tout, ils sont parmi les 11, à la direction du PdL, qui ont voté pour lui. Qui a raison et qui a tort ne nous intéresse pas, mais personnellement, j’avoue avoir dû admettre, au prix d’un sacrifice et de beaucoup d’amertume, qu’il fallait suivre une autre voie : rester dans le PdL’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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