Soupçons et climat empoisonné autour d’un imbroglio.
01/03/2010
« Soupçons et climat empoisonné autour d’un imbroglio » (Massimo Franco, Corriere della Sera) :
« En présentant en retard sa liste pour les régionales dans le Latium, l’image donnée par le centre droit est celle d’une coalition portée à l’imbroglio. Le PdL – qui se dit le premier parti du pays – aurait dû arriver dans les temps et éviter une exclusion (difficilement récupérable) indice d’une confusion et d’un dilettantisme inquiétants. Indice du niveau de suspicion atteint au sein du PdL, en plus des tensions Berlusconi-Fini, certains ont évoqué, au début de l’affaire, l’idée d’un complot des ‘berlusconiens’ contre les ‘finiens’ – Renata Polverini, candidate dans le Latium, étant proche du président de la Chambre. Autre problème pour la coalition : cette histoire se greffe sur une situation de tension généralisée. On en est au paradoxe du ‘feu ami’ réciproque avec promesse de règlement de compte final après les régionales voire de remise en cause de la fusion FI-AN. Rien ne laissait prévoir, début 2010, une situation aussi dégradée. Le président du Conseil, selon Polverini, a été ‘déconcerté’ par ce qui s’est produit dans le Latium ; c’est un euphémisme – tout comme l’expression de ‘grande légèreté’ utilisée par La Russa. L’appel farfelu de R. Polverini et du maire de Rome au Président de la République est un geste désespéré critiqué par le centre gauche et l’UDC. Il n’est pas dit que l’exclusion, si elle était confirmée, exclue toute victoire d’un centre droit allié à l’UdC dans le Latium. Mais il est sûr qu’elle alimentera les polémiques au sein d’une majorité que Berlusconi s’efforce de montrer unie. Le silence de la Ligue est assourdissant, comme fait exprès pour souligner sa différence vertueuse par rapport aux alliés du PdL. »
(Traduction : ambassade de France à Rome.)
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