Dernières nouvelles d'Italie.
01/12/2009
« La Ligue : un coup porté à l’islamisation » (Marco Cremonesi, Corriere della Sera) : « Après le ‘non’ suisse aux minarets, Umberto Bossi s’est dit ‘satisfait, et comment !’, ajoutant ‘mais s’il y avait un référendum chez nous, je pense que les gens voteraient aussi contre l’église’. Le chef de la Ligue s’associe à la satisfaction des siens, mais avec prudence. Plus qu’une critique contre l’Eglise, son observation semble plutôt viser l’outil référendaire. Sa première pensée, après le non suisse, est revenue à une de ses vieilles phrases, cheval de bataille de campagnes électorales passées : ‘l’ombre des minarets risque de couvrir celle des églises’. Luca Zaia, ministre de l’Agriculture, est à l’unisson de son chef : ‘je me demande quel serait le résultat d’un référendum de ce genre ici, et je ne dis pas en Padanie mais en Italie’ ; ‘l’harmonie avec ce que ressent le peuple, nous l’avons depuis toujours’. Le vice ministre des Infrastructures Castelli recourt, lui, à un ton polémique : ‘nous devons demander que la croix soit mise sur le drapeau italien ; il faut un signal clair pour combattre l’idéologie maçonnique et islamophile qui traverse aussi les forces alliées à la Ligue’. »
« Fini insiste sur les immigrés : il faut un pacte de nationalité » (Andrea Galli, Corriere della Sera de dimanche) : « A l’occasion d’un congrès organisé par sa fondation Farefuturo en collaboration la fondation Konrad Adenauer, au bord du lac de Come, GF Fini aborde à nouveau le thème de la nationalité pour les immigrés : une nationalité ‘sociale et politique’, qui doit être ‘étendue’ et requiert un ‘pacte’. ‘L’appartenance à la nation ne dépend pas seulement d’un arrière-plan ethnique ; c’est aussi le produit d’un acte volontaire d’amour envers ceux qui ont choisi la nation comme patrie’. Le grand défi pour la politique ? ‘L’intégration’. Les réformes à réaliser ‘doivent être vue comme un renouvellement du pacte de citoyenneté’ et constituer ‘un facteur de relance de la cohésion morale et sociale’. Depuis Palerme, R. Schifani, président du Sénat, lui fait écho : ‘la politique doit être plus réfléchie, il faut s’asseoir autour d’une table pour faire ces grandes réformes.’ Fini a aussi lancé un appel aux partis (‘qu’ils se renouvellent et s’ouvrent aux nouvelles formes de participation, aux mouvements et aux associations’) et prononcé deux citations : l’une de Piero Calamandrei, un des constituants (‘la République est notre famille’), et l’autre de Tocqueville : ‘si je cherche à imaginer le nouvel aspect que pourra prendre le despotisme, je vois une foule d’hommes égaux cherchant seulement à se procurer des plaisirs petits et vulgaires.’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome).
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