«De nouvelles attaques en attendant la réaction de Berlusconi »

«De nouvelles attaques en attendant la réaction de Berlusconi » (Massimo Franco, Corriere della Sera de samedi) : « Le silence de Berlusconi sur les questions intérieures en dit long sur les tensions internes au centre droit. Et les critiques convergentes de Fini et Casini sur le ‘procès court’ accréditent le soupçon d’une tenaille qui se resserrerait sur le président du Conseil. Les désaccords restent très forts et tendent à s’accentuer. Alfano défend son ‘procès court’ pour le bien du pays, mais les adversaires refusent une mesure susceptible d’impopularité et d’inconstitutionnalité. FareFuturo, fondation de Fini, rejette l’accusation de déloyauté et qualifie la ‘vassalité’ de ‘catégorie médiévale’. Le centre-droit semble aux prises, sinon avec une guerre civile, du moins avec des pulsions centrifuges inimaginables il y a quelques mois, syndrome d’un leadership sous tension. La Ligue tente d’opposer aux ‘polémiques’ de l’opposition les ‘réponses concrètes’ de la majorité (approbation du budget), mais les divergences Berlusconi-Fini dominent la scène. S’y ajoutent les inconnues des candidatures régionales (avec, au nord, le bras de fer PdL-Ligue) et la désunion du PdL sicilien. Mais ce qui frappe le plus, c’est le silence de Berlusconi ces derniers jours. Comme s’il était en train de chercher l’antidote à l’effilochage de sa coalition. La crise s’est nouée lors de la censure de la loi Alfano par la Cour constitutionnelle. Dès lors, les adversaire (réels et présumés) du président du Conseil sont réapparus comme par magie et semblent encercler le palais Chigi, où Berlusconi a réélu domicile, dans un siège au dénouement imprévisible. 

(Traduction : ambassade de France à Rome)