La Repubblica attaque Silvio Berlusconi.
13/10/2009
« Le pouvoir non-libéral » (Massimo Giannini, La Repubblica) : « Le président du Conseil appelle à la rébellion les forces productives italiennes contre ‘un journal qui jette le discrédit non seulement sur [lui], mais sur nos produits, sur nos entreprises, sur le made in Italy’. Il s’agit naturellement de La Repubblica. Un chef de gouvernement qui invite les chefs d’entreprise à ‘se rebeller’ contre un quotidien ‘coupable’ seulement de lui avoir posé 10 questions auxquelles il n’est pas en mesure de répondre, ça ne s’était encore jamais vu dans aucun pays occidental. La dérive populiste n’a plus de limites. Quoique aberrant, ce délire a sa cohérence. D’abord il harangue les industriels : refusez la publicité à ce journal, puis il accuse le Corriere d’‘anti-berlusconisme’, et il s’en prend à nouveau à La Repubblica, ‘anti-italienne’. La nature non-libérale et anti-institutionnelle du Cavaliere éclate au grand jour. Il ne tolère pas les critiques de la presse, ni n’accepte les règles de la Constitution. Comme homme politique, il nie l’Etat, comme entrepreneur, il nie le marché. Il termine son ‘Edit de Monza’ par une plaisanterie qui trahit la dimension techniquement totalitaire de sa ‘présidence de commandement’ : ‘la démocratie, j’en fais mon affaire’. Il le dit et il le pense. Voilà pourquoi nous sommes inquiets pour l’avenir de ce pays. »
(Traductions: ambassade de France à Rome).
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