Dernières nouvelles d’Italie.
25/04/2009
« Berlusconi a révélé qu’un compromis avait été conclu avec la Ligue du Nord en faveur de la fixation de la date du référendum sur la loi électorale au 21 juin, en même temps que le second tour des élections locales. »
Un "oui" lors du référendum favoriserait la bipolarisation politique droite - gauche.
« Sécurité : oui au décret, mais sans les rondes » (Il Sole 24 Ore) : « Le décret contre les viols est devenu une loi avec l’approbation de la majorité et de l’opposition : 261 pour, 3 contre et 1 abstention. Mais le vrai problème politique a trait au chaînon manquant du décret-loi, éliminé à la Chambre avant Pâques et en attente d’être reproposé dans le décret-loi sécurité. Les rondes dans les villes et la durée de permanence jusqu’à 6 mois des immigrés clandestins dans les centres d’identification et d’expulsion sont les chevaux de bataille de la Ligue, qui n’entend pas y renoncer et proclame un ‘accord au sein de la majorité’, pourtant loin d’être certain. Il n’est pas exclu que le texte ne convienne pas à la Ligue et que des tensions se fassent sentir avec le PdL. »
Le PdL est le parti de Silvio Berlusconi. Les rondes sont des patrouilles organisées par des citoyens afin de lutter contre la délinquance.
« Un coup de théâtre qui désoriente tout le monde » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « L’annonce a pris par surprise même les ministres, ce qui confirme que la décision de déplacer le G8 à L’Aquila a été prise très vite, pour désorienter tout le monde, et le coup est réussi. Les polémiques sur le gaspillage du referendum sont oubliées : 220 millions seraient épargnés. Cette annonce a des conséquences bien sûr. Les administrateurs locaux sardes protestent pour ce changement, et c’est le nouveau président de la Région, Ugo Cappellacci, PdL, qui doit faire digérer la chose en exaltant la ‘démonstration de solidarité’ de la Sardaigne. L’opposition, elle, apparaît transformée, ne sachant applaudir ou critiquer. Le tremblement de terre se révèle une corne d’abondance pour la popularité de Berlusconi... »
« Crise diplomatique entre Paris et Rome » (Francesco Grignetti, La Stampa) : « Le premier est de droite, a un passé fasciste, porte au cou la croix celtique et n’aime pas la Gay pride. L’autre est de gauche, homosexuel déclaré, et a toujours milité au parti socialiste. Bertrand Delanoë et Gianni Alemanno, maires de Paris et de Rome ne sont pas faits pour s’entendre. Et hier, après des mois de silence, Delanoë a dit ouvertement ce qu’il pensait du nouveau maire de Rome : ‘je ne pourrai pas avoir le même rapport avec un maire qui est entré au Capitole en faisant le salut fasciste que celui que j’avais avec Veltroni et Rutelli’. Ces déclarations ont déclenché une crise diplomatique. Le gouvernement italien, à travers les ministres Frattini et Ronchi, ‘déplore les déclarations de Delanoë et attend des excuses officielles et immédiates de la part du maire de Paris’. »
Entretien avec M. Cacciari, maire de Venise, centre gauche, dans le Corriere della Sera – « Paris a tort, AN a changé » : « B. Delanoë devrait avoir avec G. Alemanno le même rapport qu’il avait avec ses prédécesseurs de centre gauche. Les crétins existent toujours mais Alemanno ne peut être tenu pour responsable de leur comportement. Delanoë n’est pas informé, il ne sait pas quelle évolution ce parti a eu. Il n’a pas lu ce que disent Fini et Alemanno. »
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