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01/04/2009
« Ligue du nord, Fini, réformes : les trois embûches du ‘parti berlusconien’ » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Le second cycle de la vie politique de Berlusconi commence avec deux problèmes : ses relations avec la Ligue et Fini, à manier avec précaution. Mais l’opposition est face à un problème plus grave : faut-il ou non, face à un président du Conseil au sommet de sa popularité, s’engager avec l’adversaire de toujours dans un projet de révision de la Constitution et de rénovation de l’Etat, au risque de renforcer ses pouvoirs ? Hier soir, dans l’émisison ‘Porta a Porta’, Berlusconi a évoqué sa ‘très bonne’ relation avec la Ligue, demi-vérité connaissant les relations conflictuelles entre les cadres PdL et Bossi au Nord, surtout en Lombardie et en Vénétie – où la Ligue gagne du terrain. Quand Berlusconi fixe l’objectif à 51%, c’est aussi pour motiver son peuple ‘nordiste’ et l’encourager à contenir l’expansion léghiste. Bossi et Calderoli peuvent se permettre d’être magnanimes, la Ligue restant forte au Nord, mais le problème de fond demeure. Quant à Fini, il ne pourra faire valoir sa ligne institutionnelle que si s’ouvre la fameuse ‘saison constituante’, et ce n’est pas pour demain. A l’évidence, Berlusconi ne souhaite pas être pris dans une négociation complexe sur les réformes qui, à ses yeux, servirait uniquement à rendre un rôle à la gauche. Le président du Conseil veut juste accélérer l’adoption des décrets qui l’intéressent et il se méfie de l’opposition, à l’opposé de la stratégie de Fini. De façon significative, D’Alema a ouvert plus d’une porte à Fini alors que Franceschini a pris ses distances –à cause du climat électoral déjà en place et du déséquilibre des forces : Berlusconi apparaît trop fort et dangereux pour engager une négociation sur les réformes souhaitée seulement par Fini. Après les élections, le PD devra décider : soit laisser Berlusconi libre d’interpréter un régime présidentiel de fait, sans règles, soit tenter la négociation, avec l’appui de Fini, voire de Bossi, avec la volonté de réformer l’Etat sans tabou. »
« Ligue du nord-PdL : le puzzle des élections locales – Bossi l’emporte à Brescia, mais pas à Turin » (Rodolfo Sala, La Repubblica) : « Hier, les négociations ont débuté entre PdL et Ligue pour les candidatures aux élections locales de juin. Bossi aurait souhaité une candidature de la Ligue à Turin mais le PdL insiste pour y mettre un des siens. Il a obtenu in extremis l’investiture de Daniele Molgora pour la Province de Brescia. A Milan, c’est le candidat PdL Guido Podestà qui se présentera. Les négociations ont été difficiles, Bossi se méfiant de la déclaration pro-référendum de Fini et de l’objectif berlusconien de 51%. Autre problème en Lombardie : certains parlementaires léghistes ont accusé le journal télévisé régional de ‘discriminer la Ligue’ en faveur de Forza Italia, AN et même du PD. »
« L’Osservatore romano : un parti catholique est né » (Giacomo Galeazzi, La Stampa) : « Le quotidien du Vatican ‘bénit’ la naissance du PdL comme étant un parti fort, uni sur les thèmes éthiques et qui attire les catholiques. Ce qui a surtout comblé d’aise le Saint-Siège, ce fut le ‘oui’ du Sénat au décret-loi Calabro par lequel ‘le gouvernement et la majorité ont de façon méritoire tenu leur promesse d’éviter d’autres morts comme celle d’Eluana Englaro’. »
« Maroni, le plan pour Lampedusa » (Fiorenza Sarzanini, Corriere della Sera) : « Décision du ministre de l’intérieur : plus de débarquements à Lampedusa. Le nouveau dispositif prévoit de dérouter sur Porto Empedocle les embarcations secourues au large. Au contraire, ceux qui arriveront sur l’île sicilienne seront transférés dans la structure de l’île du cap Rizzuto, transformée il y a un mois en centre d’identification et d’expulsion. »
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